Comment le rôle des banques d’affaires a-t-il évolué dans la Tech ?
Interview de Guillaume Bonneton, Partner France chez GP Bullhound
Elles sont souvent discrètes mais elles jouent pourtant un rôle crucial dans la structuration de l’écosystème technologique. Dans l’ombre des fonds de capital-risque qui occupent le devant de la scène, les banques d’affaires s’avèrent déterminantes pour aligner les intérêts des investisseurs avec ceux des entrepreneurs. Elles sont ainsi de plus en plus sollicitées dans le cadre de tours de table et de fusions-acquisitions, mais aussi d’autres opérations financières stratégiques (IPO, partenariats…) pour le développement des start-up.
Car si les banques d’affaires font toujours office de trait d’union entre les entreprises et les fonds, elles proposent aujourd’hui un accompagnement plus poussé aux entrepreneurs. Plus une société se développe vite, plus elle prend de la valeur et plus le retour sur investissement est conséquent. Cependant, les différentes couches d’investisseurs peuvent compliquer la donne et aboutir à un actionnariat complexe qu’il peut être difficile de rassembler.
«Un amortisseur entre les demandes des acheteurs ou des investisseurs et l’entreprise»
Si les actionnaires n’arrivent pas à se mettre d’accord, une banque d’affaires devient alors décisive pour trouver une issue. «Dans ces moments, certains clients ont besoin d’un tiers de confiance indépendant qui soit capable d’obtenir la meilleure transaction pour tous», explique Guillaume Bonneton, Partner France chez GP Bullhound, banque d’affaires et de conseil spécialisée dans les technologies. Et d’ajouter : «On peut siffler la fin de la partie sur certaines choses. Nous sommes un peu un amortisseur entre les demandes des acheteurs ou des investisseurs et l’entreprise.»
Écoutez notre échange avec Guillaume Bonneton pour comprendre comment le rôle des banques d’affaires a évolué ces dernières années au sein d’un écosystème technologique en plein essor :
Avec des deals de plus en plus nombreux, et des montants de plus en plus élevés, les banques d’affaires voient leur activité augmenter, d’autant plus en période de pandémie mondiale. Et pour cause, les grands gagnants de cette crise, notamment les entreprises spécialisées dans le télétravail, les usages à distance, la livraison de repas, le paiement en ligne ou encore le gaming, cherchent à étendre leur domination, tandis que les sociétés touchées de plein fouet par la crise songent à se faire racheter pour perdurer. Dans les deux cas, les banques d’affaires se retrouvent en première ligne. Pour les entreprises en forme, il est question de lever des fonds supplémentaire pour accélérer la cadence, tandis que pour celles en perte de vitesse, il s’agit de trouver une porte de sortie honorable. Deux finalités très différentes, mais qui comportent un objectif commun : établir la meilleure valorisation pour contenter tout le monde.
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