Comment Revolut veut s’imposer sur le marché des néobanques
Elle se montre très discrète en matière de marketing depuis sa création, et pourtant, elle ne cesse de gagner du terrain en Europe. La FinTech britannique Revolut est en pleine ascension et se positionne aujourd’hui comme un acteur majeur parmi la forêt de néobanques qui s’agrandit mois après mois.
Fondée en 2015 par Nikolay Storonsky et Vlad Yatsenko, Revolut a lancé au départ une application mobile qui permettait d’envoyer et de recevoir de l’argent en plusieurs devises. Progressivement, la FinTech a ajouté d’autres services financiers pour devenir une alternative aux banques classiques, à l’image de ce que propose l’Allemand N26. En juillet dernier, elle bouclait un tour de table de 66 millions de dollars.
Lors de son inscription, garantie en 60 secondes sans preuve d’adresse ni vérification de crédit, l’utilisateur peut créer une carte bancaire virtuelle mais aussi obtenir une MasterCard physique. Il dispose également d’un IBAN. Revolut permet d’échanger l’argent dans 26 devises différentes pour l’envoyer ou le dépenser sans frais jusqu’à 5 000 euros par mois. Pour se distinguer de ses rivaux, la banque digitale permet de transférer gratuitement son argent à l’étranger en utilisant le taux de change réel. Elle s’intéresse aussi aux tendances monétaires du moment, à l’image des cryptomonnaies, et va proposer dans ce sens de stocker et d’échanger des monnaies virtuelles (Bitcoin, LiteCoin et Ethereum). Également positionnée sur le segment B2B, Revolut propose depuis juin dernier «Revolut for Business», qui octroie des fonctionnalités supplémentaires (tableau de bord, API) aux entreprises. En quatre mois, cette solution a séduit plus de 16 000 entreprises au Royaume-Uni.
1 million d’utilisateurs en Europe, 150 000 en France
A ce jour, la jeune pousse anglaise revendique 1 million d’inscrits sur sa plateforme en Europe, qui ont procédé à plus de 42 millions de transactions. Chaque jour, Revolut affirme enregistrer entre 3 000 et 5 000 nouveaux utilisateurs. En France, où la version française de l’application mobile est disponible depuis septembre, la FinTech britannique compte plus de 150 000 utilisateurs. Preuve des ambitions de la néobanque dans l’Hexagone, elle a ouvert un bureau français à Station F.
Outre-Manche, Revolut doit faire face à une concurrence qui se densifie. La jeune pousse Monzo ou encore les néobanques Starling Bank, Tandem et Atom Bank se sont également positionnées sur ce segment d’activité. A l’échelle européenne, Revolut a fort à faire face à l’Allemand N26, qui engrange 3 000 nouveaux utilisateurs français par semaine. Dans l’Hexagone, la FinTech britannique doit également composer avec Orange Bank, qui entend séduire 400 000 clients pour réaliser 400 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les services financiers sur mobile en 2018.
L’an prochain, Revolut entend poursuivre son envol. Pour cela, la banque mobile espère obtenir une licence bancaire européenne au premier trimestre 2018 pour proposer des services de crédit et de dépôt à travers l’Europe. En 2018, Revolut va également étendre ses activités à l’international, notamment aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande ou encore à Singapour.
Revolut : les données clés
Fondateurs : Nikolay Storonsky et Vlad Yatsenko
Création : 2015
Siège social : Londres
Activité : banque mobile
Financement : 66 millions de dollars en juillet 2017
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024