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WeWork cherche à renflouer ses caisses après son IPO avortée

L’aventure dans le giron d’un groupe à la valorisation hors norme (éphémère) n’aura duré que près d’un an. Racheté en septembre 2018 par WeWork pour 100 millions de dollars, l’Américain Teem devrait prochainement être revendu par le géant des bureaux partagés, selon Axios. WeWork cherche à renflouer ses caisses après l’échec de son IPO, reportée en début de semaine à une date indéterminée, et la découverte par les investisseurs de sa gestion comptable catastrophique.

Il y a un peu plus d’un an, l’acquisition de Teem, qui développe des outils de gestion d’espaces de travail, traduisait l’ambition pleine de promesses de WeWork: enrichir son offre de services aux entreprises à coups d’acquisitions à plusieurs centaines de millions de dollars. L’entreprise fondée en 2010 par Adam Neumann et Miguel McKelvey bénéficiait, il est vrai, du soutien du conglomérat japonais SoftBank (4,4 milliards de dollars investis à l’été 2017, 2 milliards début 2019, malgré l’enveloppe de 16 milliards de dollars initialement prévue).

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Au total, WeWork, officiellement appelé The We Company, aura racheté 21 startups en quatre ans, selon Pitchbook:

  • Spacious
  • SpaceIQ
  • Waltz
  • Prolific Interactive
  • Islands Media
  • Managed by Q
  • Euclid Analytics
  • Teem
  • Designation Labs
  • MissionU
  • Naked Hub
  • LTB
  • Conductor
  • Meetup
  • Wavegarden
  • Flatiron School
  • Unomy
  • Spacemob (l’acquisition la plus chère de WeWork pour près de 500 millions de dollars)
  • FieldLens
  • Welkio
  • Case

Des entreprises dont l’activité va de la plateforme de création de rassemblements à partir d’intérêts communs (Meetup, en novembre 2017) à la plateforme d’offre de services par abonnement ou à la demande (Managed by Q, en avril 2019), mais aussi des concurrents directs (Naked Hub, en avril 2018). D’autres opérations semblent avoir été effectuées pour satisfaire les projets personnels du cofondateur et désormais ex-CEO Adam Neumann, à l’image du rachat de Wavegarden, qui, comme son nom le suggère, conçoit des machines à vague (M. Neumann est un amateur de surf).

Mais aujourd’hui, alors que l’entrée en Bourse de WeWork prend un tournure catastrophique, et en plus de la revente de Teem, l’entreprise devrait aussi se débarrasser de SpaceIQ, startup acquise pendant l’été qui développe des solutions de gestion et d’analyse pour l’optimisation des espaces de bureau. La semaine dernière, The Information rapportait également que WeWork cherchait aussi à revendre Managed by Q, Conductor, et Meetup.

A la suite de la mise à l’écart d’Adam Neumann le 24 septembre (il conserve la fonction de président non-exécutif du conseil d’administration), ses remplaçants Artie Minson et Sebastian Gunningham ont adressé un message aux salariés annonçant des « décisions difficiles à venir » : à comprendre la suppression de milliers de postes et la revente de plusieurs acquisitions.

Après avoir dépensé probablement plus de 2 milliards de dollars en acquisitions en quatre ans, WeWork cherche désormais à réunir davantage de liquidités et à se recentrer sur son activité initiale: le coworking. Au 30 juin dernier, l’entreprise dépensait près de 700 millions de dollars par trimestre et disposait d’environ 2,5 milliards de dollars dans ses caisses. Selon l’analyste Chris Lane du cabinet Sanford C. Bernstein & Co, pour tenir son rythme de croissance actuel, WeWork devra dépenser près de 10 milliards de dollars entre 2019 et 2022 et se verrait à court de liquidités après le premier trimestre 2020.

Depuis le « départ » d’Adam Neumann, la nouvelle direction cherche par ailleurs à mettre à l’écart une vingtaine de cadres proches de l’ancien CEO. Le jet privé G650ER acheté l’année dernière par M. Neumann pour plus de 60 millions de dollars avec l’argent de WeWork devrait également se retrouver sur le marché.

« Nous avons bien l’intention de faire fonctionner WeWork comme si c’était une société cotée », ont maintenu cette semaine les nouveaux co-directeurs de l’entreprise.

La chronologie de l’entrée en Bourse repoussée de WeWork:

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