ACTUALITEAGTECH

Connaissez vous Seederal et son tracteur 100 % électrique ?

Edition spéciale Salon de l'Agriculture 2025

Fondée en 2021 par Arthur Rivoal et Antoine Venet, Seederal veut apporter une alternative crédible aux tracteurs thermiques, en conciliant performance, réduction des émissions carbone et viabilité économique. La startup s’apprête à commercialiser en 2025 un tracteur 100 % électrique de 160 chevaux, doté d’une autonomie de 8 à 12 heures et d’un temps de recharge de seulement deux heures.

Une dépendance aux énergies fossiles qui freine la transition agricole

Un tracteur thermique de moyenne puissance émet chaque année entre 15 et 20 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de 17 voitures particulières. À cela s’ajoutent des coûts énergétiques fluctuants, pesant de plus en plus lourdement sur les exploitations agricoles.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

L’électrification du secteur constitue une solution pertinente, mais jusqu’ici, elle s’est limitée aux modèles de faible puissance (<100 ch), insuffisants pour répondre aux besoins des exploitations céréalières et polyculture-élevage. La principale difficulté réside dans la conception de batteries suffisamment puissantes et légères pour garantir une autonomie opérationnelle sans alourdir excessivement l’engin.

Un tracteur conçu pour une électrification optimale

Seederal a entièrement repensé l’architecture du tracteur. Son modèle repose sur un châssis-batterie intégré, conçu pour maximiser la densité énergétique tout en réduisant la masse totale du véhicule.

Ainsi, le tracteur Seederal affiche un poids de 7 tonnes, soit un niveau légèrement inférieur à celui d’un modèle thermique équivalent. Cette caractéristique contredit les hypothèses des constructeurs traditionnels, qui estimaient qu’un tracteur électrique nécessiterait 13 tonnes de batteries pour assurer un rendement identique. L’absence de boîte de vitesses, rendue possible par un système de transmission entièrement électrique, constitue également une avancée significative qui réduitles pertes mécaniques et facilite la maintenance.

L’engin se distingue également par son polyvalence. Conçu pour s’adapter aux outils agricoles existants, il dispose d’une prise de force arrière, d’une option pour une prise de force avant, ainsi que d’un système hydraulique complet. L’expérience utilisateur se veut similaire à celle d’un tracteur thermique, à ceci près que le silence du moteur permet une meilleure perception du travail de la machine sur le terrain.

Une autonomie maîtrisée 

L’autonomie constitue un autre point d’interrogation pour les engins électriques en usage agricole. Le tracteur Seederal affiche une autonomie de 8 à 12 heures, selon l’intensité du travail. Son temps de recharge est actuellement de seulement deux heures sur une borne rapide. Pour être rechargé avec les infrastructures agricoles existantes, une prise standard suffit pour assurer une recharge nocturne en une dizaine d’heures.

Un modèle économique plus avantageux à long terme

Si le prix d’achat d’un tracteur électrique reste supérieur à celui d’un modèle thermique, son coût d’exploitation s’avère plus compétitif sur le long terme. L’économie réalisée sur le carburant, la maintenance et la durée de vie des composants permet une rentabilité accrue sur sept ans, à raison de 500 à 700 heures d’utilisation par an.

Un financement de 10,8 millions d’euros pour passer à l’industrialisation

Pour mener à bien ce projet, Seederal a levé 10,8 millions d’euros, combinant 7,1 millions d’euros en equity et 3,7 millions d’euros en subventions publiques via le programme France 2030. Le fonds AgriFoodTech de Supernova Invest (Crédit Agricole) a mené cette levée de fonds, avec la participation de Ankaa Ventures, Unilis, CA Morbihan Expansion, Kima Ventures, Xplore (Épopée Gestion) et Breizh Up.

Ce financement vise trois objectifs :

  1. Finaliser les prototypes industriels et ajuster les derniers composants (cabine, châssis).
  2. Intensifier les tests au champ et renforcer le portefeuille de brevets.
  3. Doubler les effectifs d’ingénieurs en 18 mois, avec des recrutements prévus à Rennes et Brest.

Les premiers modèles de série devraient sortir d’usine en Bretagne en 2025.

Suivez nous:
Découvrez WE-INNOVATE.EU, la plateforme d'intelligence économique consacrée à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 6000 startups et 700 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This