Contraint de muter vers les offres « cloud », SAP va supprimer 2 250 postes
SAP veut mettre un coup d’accélérateur sur le cloud, comme annoncé en janvier. L’éditeur de logiciels d’origine allemande a d’ailleurs réduit son objectif de bénéfice d’exploitation pour 2017, considérant que ce pivot allait peser sur ses marges dans un premier temps. Mais cette orientation se traduit aussi par un coup de serpe dans les effectifs: le groupe a annoncé ce 6 mars qu’il allait supprimer environ 2 250 postes soit environ 3% de ses effectifs. SAP assure que les employés européens ne feront pas l’objet de licenciement économique, et que cette réduction d’effectifs inclura des départs volontaires.
L’éditeur de logiciels emploie environ 74 400 personnes dans 130 pays à travers le monde. C’est la deuxième fois qu’il anonce un important plan de réduction de ses effectifs depuis que le groupe est passé sous la direction de Bill McDermott, il y a moins d’un an, en mai 2014. «Nous devons aller là où est la croissance » a-t-il déclaré. Autrement dit, vers les solutions de stockage en ligne.
Une évolution profonde du marché qui demande de s’adapter
SAP comme les autres éditeurs (Salesforce, Workday Inc, etc) rencontrent une évolution des usages sur son marché et est contraint de s’adapter. Les ventes se font aujourd’hui d’abord sur des services hébergés à distance et non plus sur l’achat de licences comme c’était le cas traditionnellement. Cette évolution induit des besoins en ressources humaines nouveaux, d’où cette annonce.
La société a dégagé 17,56 milliards de dollars l’an dernier. Elle est cotée au NYSE et à la Bourse de Francfort. L’action SAP perdait 0,6% à 63,2 euros en matinée à la Bourse de Francfort. Au mois de septembre dernier, la filiale américaine de SAP était parvenue à un accord pour acquérir Concur, une société spécialisée dans les logiciels pour gérer les notes de frais et de voyages, pour 8,3 milliards de dollars.
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