Coronavirus: en difficulté, Uber supprime 3 700 emplois
Uber annonce mercredi la suppression de 14% de ses effectifs, soit 3 700 emplois à plein temps. Les emplois concernés devraient être liés aux pôles RH et service client. Le géant américain a déclaré que 20 millions de dollars en indemnité de licenciement seraient engagés.
La crise sanitaire mondiale a provoqué de nombreuses pertes financières dans certains secteurs, notamment celui de la mobilité. Le confinement est de mise aux Etats-Unis, en Europe et en Inde, les principaux marchés d’Uber. L’entreprise affirme que ces licenciements son nécessaires pour « protéger la société à long terme et permettra de sortir plus forts de cette crise ». Pour contribuer à cet effort, le PDG d’Uber Dara Khosrowshahi a annoncé qu’il renonçait à son salaire pour le reste de l’année.
« Notre activité a chuté de plus de 80% »
En début de semaine déjà, la filiale d’Uber au Moyen-Orient Careem a déclaré qu’elle supprimait 536 emplois, soit 31% de ses effectifs. L’entreprise basée à Dubaï est présente dans 14 pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. « Notre activité a chuté de plus de 80% », avait alors annoncé Mudassir Sheikha, PDG de Careem. Uber a par ailleurs annoncé l’arrêt de son service UberEats dans 7 pays de la région pour concentrer ses forces sur les marchés dits « prioritaires ». En effet, le géant américain mise sur son service de livraison de nourriture à domicile pour tenter de compenser ses pertes sur son principal service.
Dans le secteur de la mobilité, Uber n’est pas la seule startup à avoir du se séparer d’une partie conséquente de ses effectifs. Son principal rival Lyft a également annoncé la suppression de près de 1 000 emplois, ce qui correspond à 17% de ses effectifs. Cependant, Uber n’en est pas à son premier licenciement collectif. La startup de VTC a remercié près de 1 000 de ses employés l’an passé pour faire des économies sur son pôle marketing et d’ingéniérie. L’entreprise publiera ses résultats du premier trimestre jeudi 7 mai.
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C’est l’ensemble des secteurs transports et tourismes qui se voient impactés, avec des prévisions parfois dramatiques pour les entreprises traditionnelles mais aussi les licornes que l’on croyait invincibles. L’exemple d’Uber est significatif, alors que l’entreprise lorgnait sur d’autres acteurs en difficultés, la voici contrainte de dégraisser massivement. C’est l’exemple de l’impact de contextes non modélisables sur les business models des entreprises fussent-elles les plus innovantes.
Pourtant un espoir existe, LE cabinet de conseil en stratégie McKinsey vient de publier une étude instructive sur l’analyse encourageante du redémarrage du secteur du transport domestique en Chine: https://www.mckinsey.com/industries/travel-transport-and-logistics/our-insights/the-way-back-what-the-world-can-learn-from-chinas-travel-restart-after-covid-1. Pour information, McKinsey n’est pas le genre de cabinet de conseil à dépeindre la réalité en rose: http://etude-de-cas.fr/McKinsey/. Plus 49% de reprise depuis fin février tout de même! Reste à espérer que cela induira aussi un changement dans la manière parfois contestable d’Uber de traiter ses partenaires/employés…