[DECODE] 60% des fonds pensent que leurs souscripteurs ne vont pas leur demander de lever le pied
Les fonds d’investissement sont un peu plus optimistes mais restent prudents. C’est ce qui ressort de la troisième édition du baromètre du cabinet Chausson Finance mesurant l’impact de la crise du coronavirus sur le moral et le comportement des fonds. Au rayon des bonnes nouvelles pour l’écosystème, les trois quarts des fonds se disent ainsi confiants pour réaliser au moins un investissement au cours des six prochains mois. Dans le même temps, près de 60% des fonds pensent que leurs LPs (souscripteurs des fonds) ne leur demanderont pas de ralentir le rythme d’investissement au cours des douze prochains mois. Une part qui grimpe même jusqu’à 70% au Royaume-Uni.
Au niveau du traitement du deal flow, 81% des fonds continuent de le traiter, mais plus de la moitié temporise, dans la lignée de ce qui était exprimé la semaine dernière. Un regain d’optimisme commence même à se dessiner puisque 60% des fonds fermés au deal flow il y a deux semaines sont de nouveau ouverts à son traitement, mais avec précaution. Deux tiers des fonds estiment que l’analyse du deal flow ne sera pas perturbée plus de deux mois.
30 opérations par semaine
Depuis le 15 mars, le cabinet Chausson Finance note que les fonds ont réalisé 90 investissements, soit une moyenne de 30 investissements par semaine. En France, à peine 34 opérations ont été enregistrées au mois de mars pour un montant total de 174 millions d’euros, bien loin des 801 millions d’euros d’investissements du mois de janvier, selon notre Decode Invest.
Compte tenu des conséquences économiques de la situation actuelle, qui commencent déjà à se faire ressentir, 88% des Partners pensent que la crise du coronavirus aura un impact fort ou très fort sur les valorisations des start-up. Ils sont 68% à penser que la sortie de crise prendra la forme d’un U, qui n’est ni la plus optimale, ni la pire. Il s’agirait alors d’une reprise de l’économie plus lente que sa chute. Cette situation pourrait durer plusieurs mois, voire quelques années.
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Avec les masses de liquidités disponibles (et vraiment liquides, donc pas impactée par la chute des bourses), il n’est pas étonnant que les fonds continuent sur leur lancée. Par contre, ils vont sans doute être plus regardant sur la qualité des business models et sur la rentabilité. C’est peut-être la fin (temporaire?) d’une certaine forme de grand n’importe quoi. A voir.