[DECODE FinTech] Comment l’open banking redistribue les cartes dans le secteur bancaire
Interview de Jérôme Albus, directeur régional France & Benelux de Tink
Depuis l’entrée en vigueur en janvier 2018 de la deuxième directive européenne sur les services de paiement (DSP2), la sphère bancaire est en pleine effervescence. Évidemment, le secteur avait déjà entamé sa mutation plusieurs années auparavant, notamment avec l’émergence de néobanques comme N26 et Revolut venant bousculer les banques historiques. Mais en adoptant la DSP2 en novembre 2015, le Parlement européen a créé un terrain propice à ce que l’on appelle aujourd’hui la «révolution de l’open banking».
En effet, la directive européenne, qui vise à moderniser les services de paiement, oblige les banques à rendre accessibles les données de leurs clients via des API, sous réserve de leur consentement, à des entreprises tierces, à l’image des applications Bankin’ et Lydia. Cette ouverture des données doit ainsi permettre à ces acteurs tiers de développer des logiciels permettant aux clients des banques d’accéder à leurs comptes et d’effectuer des paiements.
Des opérations d’envergure pour débuter l’année 2020
Avec cette approche, il est possible d’assembler des services financiers comme un simple de jeu construction. A terme, un consommateur pourrait ainsi construire de A à Z sa propre offre de services financiers via de multiples fournisseurs sans rencontrer de difficultés. Au-delà de simplifier le partage de données entre les différents acteurs du secteur bancaire, l’open banking va ainsi permettre aux consommateurs de construire un écosystème de services à la carte, parfaitement adapté à leurs besoins.
De nombreuses FinTech se sont engouffrées dans ce domaine, et c’est donc sans surprise que les opérations pour tirer profit de l’open banking ne cessent de se multiplier. L’année 2020 a ainsi débuté sur les chapeaux de roues avec le tour de table de 40 millions d’euros de Lydia mené par le géant chinois Tencent, l’acquisition de la FinTech américaine Plaid par le mastodonte des cartes de paiement Visa pour 5,3 milliards de dollars, ou encore la levée de fonds de 90 millions d’euros de la start-up suédoise Tink, qui permet aux banques et aux FinTech d’enrichir plus rapidement leur offre de services financiers.
C’est d’ailleurs vers cette dernière que nous nous sommes tournés pour faire un état des lieux de l’open banking. Assiste-t-on à une reconfiguration du secteur bancaire ? Est-ce la fin du secret bancaire ? L’open banking est-il autant une chance pour les FinTech européennes que du pain béni pour les GAFA ? Quels sont les enjeux des prochaines années autour de l’open banking ? Autant de questions que nous avons souhaité aborder avec Jérôme Albus, directeur régional France & Benelux de Tink.
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