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[Dernière minute] Le conseil de surveillance de Vivendi accepte l’offre de Numéricable à l’unanimité (MAJ dimanche 6 18h20)

Après avoir repoussé sa décision à lundi, Vivendi a fait savoir par voie de communiqué de presse que le conseil de surveillance de Vivendi avait à l’unanimité décidé de retenir l’offre d’Altice / Numericable

La décision repose sur l’analyse du projet industriel, de la perennité de l’emploi, des risque de concurrence et de la valorisation pour Vivendi.

Ainsi selon le conseil de surveillance:

« La qualité du projet industriel: Le projet d’Altice/Numericable repose sur une convergence mobile-fixe, avec des synergies découlant de l’interdépendance des réseaux respectifs des deux entités fusionnées. Les positions de SFR-Numericable dans le très haut débit fixe et mobile créeront de nouveaux leviers de croissance, une accélération du nombre de lignes connectées et des offres de très grande qualité pour les entreprises et les consommateurs. Elles offriront également d’importantes opportunités de développement dans le Quadruple Play et les nouveaux usages. Elles s’inscrivent dans la logique du plan France Très Haut Débit lancé en février 2013.

La pérennité de l’emploi. Vivendi a fixé comme pré-requis aux acheteurs potentiels l’engagement sur l’emploi. Cela correspond également aux priorités affichées par le gouvernement. Le projet industriel d’Altice/Numericable est celui qui garantit pleinement le développement de l’emploi dans la durée, notamment par les investissements qu’il implique.

Les risques de concurrence. Tous les experts consultés ont conclu que l’offre d’Altice/Numericable présente les risques les moins élevés en matière de concurrence. SFR et Numericable ne sont pas présents sur les mêmes segments de marché et leurs activités sont complémentaires.

La valorisation pour Vivendi. Vivendi a retenu l’option la mieux équilibrée entre le numéraire reçu immédiatement et la participation en titres lui permettant de bénéficier de la valorisation totale la plus élevée. Tout en poursuivant la stratégie déjà annoncée de concentration dans les médias, Vivendi souhaite accompagner SFR, sa filiale depuis 27 ans, en confortant sa structure industrielle et sociale.

C’est pourquoi le Conseil de surveillance de Vivendi a choisi de recevoir 13,5 milliards d’euros à la réalisation de l’opération ainsi qu’un complément éventuel de prix de 750 millions d’euros, puis de pouvoir céder ultérieurement sa participation de 20 %. L’ensemble devrait représenter une valeur totale supérieure à 17 milliards d’euros.

Cet équilibre entre le numéraire reçu et l’espoir industriel de création de valeur correspond à la philosophie de Vivendi, groupe industriel et financier, soucieux de créer de la valeur pour le long terme dans l’intérêt des actionnaires, des salariés et des consommateurs. »

Cette décision va être suivi d’un nouvel engagement d’exclusivité réciproque avec Altice/Numericable, d’une consultation des instances représentatives du personnel et la mise en place des procédures d’obtention des autorisations des autorités administratives compétentes.

Vivendi rendra compte à l’Assemblée générale annuelle de ses actionnaires du 24 juin prochain des conditions dans lesquelles cette opération a été conduite. Enfin, cette décision met un terme au projet de mise en bourse de SFR.

Cette décision intervient malgré une nouvelle offre de Bouygues, qui avait vendredi décidé de sortir l’artillerie lourde en portant son offre à 15 milliards de dollars – soit 1,85 milliards que sa dernière offre, et 3,7 milliards de plus que les premiers 11,3 milliards proposés. Pour y parvenir, il a réuni un panel de nouveaux investisseurs dont Axa, la Caisse des dépôts et Consignations, les familles Dassault et Pinault (GIMD), JC Decaux, le fonds souverain singapourien GIC, l’Ontario Teachers’ Pension Plan Board.

« Cette offre valorisait ainsi SFR pour Vivendi à 16 milliards d’euros avant synergies et 16,5 milliards d’euros en intégrant les 5 milliards d’euros de synergies sécurisées grâce aux économies résultant de la cession du réseau à Free » précise Bouygues qui rappelle également que si l’opération venait à être réalisée, Vivendi aurait alors détenu 10% du capital de la nouvelle structure. Les synergies possibles entre les deux opérateurs auraient pu atteindre 10 milliards d’euros. Enfin Bouygues, qui aurait détenu pour sa part 51%, précisait que l’entrée en bourse de l’ensemble aurait lieu dès la fusion réalisée.

Mises à jour:

Samedi 5 avril: Dans un communiqué de presse, Bouygues acte la décision du Conseil de surveillance de Vivendi et informe le marché qu’il a soumis à Vivendi le samedi 5 avril au matin une offre qui portait la partie en numéraire à 15,5 milliards d’euros tout en proposant à Vivendi 5% du nouvel ensemble Bouygues Telecom – SFR, sans contrainte de liquidité. Cette offre valorisait donc SFR à 16 milliards d’euros avant synergies et à 17 milliards d’euros après synergies et paiement du complément de prix éventuel de 500 millions d’euros.

Dimanche 6 avril: selon nos confrères du Parisien, Bouygues Telecom aurait décidé de céder son réseau mobile et ses abonnés à Iliad pour un montant de’1,8 milliard d’euros. Une hypothèse déjà prévue en cas de rachat de l’opérateur SFR. Toujours selon le Parisien, Martin Bouygues se serait préparé à cet épilogue.

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