Destygo devient Mindsay et lève 10 millions de dollars pour propulser ses chatbots dans le retail
Interview de Guillaume Laporte, co-fondateur et CEO de Mindsay
Destygo voit désormais au-delà de l’Europe et du secteur du voyage. Dans ce sens, la start-up parisienne spécialisée dans le marketing conversationnel vient de boucler un tour de table de 10 millions de dollars auprès du fonds américain White Star Capital (Meero, Klaxoon…) et de son actionnaire historique Partech. Deux de ses clients, à savoir Paris Aéroport et Accor, ont également participé à l’opération. Celle-ci intervient deux ans après une première de fonds d’un million d’euros. A l’occasion de ce nouveau tour de table, la société change d’identité pour devenir Mindsay, une nouvelle dénomination qui vise à insister sur son approche «AI-first».
Fondée en septembre 2016 par Guillaume Laporte, Ilias Hicham et Pierre Pakey, Mindsay développe une suite d’outils SaaS, basés sur l’intelligence artificielle conversationnelle, qui prennent la forme de chatbots et de voicebots. Ces agents conversationnels permettent de répondre aux questions des clients de grands groupes sur leurs sites web, leurs applications mobiles ou encore leurs interfaces de messagerie (Facebook, WhatsApp, WeChat, Alexa, Google Assistant…). «Cela permet d’améliorer l’engagement et la satisfaction des clients et de réduire les volumes pour les équipes de service client de 80%. Les équipes du service client se concentrent ainsi sur les demandes complexes, ce qui donne plus de sens à leur métier», explique Guillaume Laporte, co-fondateur et CEO de Mindsay.
Après le tourisme et l’Europe, Mindsay vise le retail et les États-Unis
Depuis ses débuts, l’entreprise s’était exclusivement concentrée sur le secteur du tourisme en assistant les voyageurs dans leurs déplacements (horaires, retards, annulations, itinéraire, restauration, parking…). Une approche qui avait convaincu plusieurs acteurs du tourisme et de la mobilité urbaine, comme SNCF, RATP, Vueling, Disneyland Paris, Accor ou encore Paris Aéroport, de miser sur les chatbots pour automatiser leur relation avec le client.
Forte de sa nouvelle identité, la société entend désormais étendre son champ d’action, en s’adressant au domaine du retail. Une cible qui paraît logique tant les retailers sont à la recherche d’un second souffle pour se réinventer face à la concurrence féroce des acteurs du commerce en ligne, Amazon en tête, qui multiplient leurs offensives, aussi bien dans le commerce digital que physique. De plus, les ventes issues d’interactions avec un chatbot vont bondir dans les prochaines années, puisqu’elles vont passer de 7,3 milliards de dollars en 2019 à 112 milliards de dollars en 2023, selon une étude de Juniper Research.
Dans le même temps, Mindsay entend s’appuyer sur ce nouveau financement pour poursuivre son expansion à l’international. Opérationnelle en France, en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne et en Suisse sur le continent européen, la start-up, qui possède des bureaux à Paris et Madrid, veut maintenant traverser l’Atlantique en déployant ses agents conversationnels aux États-Unis. Cette accélération du développement à l’échelle mondiale s’accompagnera d’un renforcement des effectifs. De 42 collaborateurs à l’heure actuelle, la société se fixe pour objectif de commencer l’année 2020 avec une centaine de salariés dans ses rangs.
Mindsay : les données clés
Fondateurs : Guillaume Laporte, Ilias Hicham et Pierre Pakey
Création : 2016
Siège social : Paris
Activité : chatbots
Effectifs : 42 collaborateurs
Financement : 10 millions de dollars en mai 2019
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