Il n’a pas encore 30 ans et pourtant, il a déjà vécu mille et une vies. Lors de la dernière décennie, Alexandre Cadain a multiplié les expériences aux quatre coins du monde avec un objectif : trouver des solutions qui ont un impact social positif sur la population mondiale. A défaut de le faire tout de suite au travers d’une start-up, il a d’abord revisité le monde à sa façon en montant une galerie d’art dans le Marais, à Paris, alors qu’il était encore étudiant. «Je m’intéressais beaucoup à la manière dont les artistes pouvaient anticiper des réels et des futurs à venir», précise le principal intéressé, à l’occasion de l’événement Hello Tomorrow, dédié aux innovations «DeepTech», qui s’est tenu à Paris en octobre. Et d’ajouter : «J’étais déjà très intéressé par le rapport entre l’Homme et la machine.»
Pendant ses études, Alexandre Cadain part plusieurs mois dans des pays en développement, notamment en Inde. C’est au cours de ces voyages que naît son goût pour l’innovation radicale et l’intelligence artificielle. Il réfléchit alors à la manière d’aider les gouvernements et les grands groupes à mettre en place des stratégies d’innovation au bénéfice de l’écosystème local. Et quoi de mieux pour révolutionner le quotidien de chaque habitant de la planète que de leur permettre de se déplacer plus rapidement.
Ambassadeur social de l’intelligence artificielle
C’est dans cette optique qu’il rejoint en février 2016 Hyperloop Transportation Technologies, une des entreprises travaillant à la conception et à la réalisation d’une capsule de transport à grande vitesse imaginée par Elon Musk, le fondateur de Tesla et SpaceX. «Hyperloop est une opportunité extraordinaire pour transformer notre rapport à l’innovation», admet Alexandre Cadain. Ce féru de sciences et d’art ne cache d’ailleurs pas son admiration pour la créativité de l’entrepreneur américain : «Elon Musk est une sorte d’artiste du réel, il veut transformer le monde directement et refaçonner la planète.»
En parallèle de son activité chez Hyperloop Transportation Technologies, qu’il a quitté cet été, Alexandre Cadain est également devenu en avril 2016 l’ambassadeur européen du IBM Watson AI XPRIZE. Au travers de cette initiative, il accompagne 40 équipes européennes sélectionnées pour impacter positivement un milliard de personnes d’ici 2020 par l’intelligence artificielle. Son attrait pour cette thématique s’est confirmé cette année avec la création de la start-up Anima.ai, avec laquelle il veut se saisir des enjeux du monde actuel à l’aide de technologies de rupture, et plus spécialement de l’intelligence artificielle. «Ma vocation d’aller travailler sur l’innovation radicale allait mieux se concrétiser avec l’intelligence artificielle qu’au sein d’un projet comme Hyperloop», concède celui qui est classé par Vanity Fair parmi les 30 Français de moins de 30 ans les plus influents.
Désormais totalement tourné vers l’intelligence artificielle, Alexandre Cadain est aussi rapporteur à la commission AI FOR GOOD de l’ONU pour le groupe de travail «Future of Work». Là encore, cette initiative vise à identifier des projets via lesquels l’intelligence artificielle pourrait avoir un impact social positif sur la planète. «C’est l’un des plus beaux moments de ma vie, j’ai eu le sentiment de voir l’histoire s’écrire devant moi», confie Alexandre Cadain. De son côté, le jeune entrepreneur français est loin d’avoir fini d’écrire la sienne.
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