Elon Musk refuse de répondre aux questions des analystes et s’explique dans un thread Twitter
Elon Musk a décidé de se lancer ce vendredi après-midi dans un thread Twitter afin d’expliquer ses réactions négatives lors de la conférence téléphonique organisée avec des analystes à la suite de la publication des résultats trimestriels de Tesla. Une attitude qui a fait chuter le cours de l’action de Tesla jusqu’à 8 %, soit une perte de 2 milliards de dollars de capitalisation boursière, lors de la séance de jeudi. Celui-ci s’est ensuite un peu redressé à – 5,6 %.
Cette mauvaise performance a sûrement joué dans la volonté qu’a eu Elon Musk de s’expliquer. Dans son thread, le patron de Tesla s’explique point par point sur ses réactions lors de la conférence téléphonique qui a été jugée « très mauvaise » ou encore « agressive » par les analystes. Et qui n’a donc pas du tout rassuré les marchés.
« Les questions stupides ne sont pas cool »
Mais que s’est-il passé ? Elon Musk est apparu très agacé par les questions des analystes et a tout simplement décidé de faire l’impasse sur celles qui le dérangeait. Il ainsi refusé de répondre à la question de Tony Sacconaghi, analyste pour Bernstein, qui souhaitait avoir des éclaircissements sur les besoins en capitaux de Tesla. Il a qualifié la question d’ennuyeuse et ajouté que « les questions stupides ne sont pas cool ». Joseph Spack, analyste pour RBC Capital, a aussi subi l’agacement du milliardaire sous la forme d’un silence à la suite de sa question sur l’état des réservations de la Model 3. Elon Musk a préféré discuter de longues minutes avec un jeune actionnaire du groupe via YouTube, jugeant les questions des analystes « trop arides ».
Elon Musk assume d’avoir ignoré les deux analystes
« Les deux intervenants que j’ai ignorés lors de la conférence téléphonique sur les résultats du premier trimestre sont des analystes sell-side [qui sont du côté des vendeurs, Ndlr] et qui représentent le point de vue de vendeurs à découvert, pas d’investisseurs », explique Elon Musk dans un tweet. Puis il explique n’avoir pas répondu à la question sur les besoins en capitaux de Tesla car la réponse se trouvait déjà dans la lettre d’information reçue par l’analyste en amont de la conférence téléphonique. C’est la raison pour laquelle il a trouvé la question « osée ».
Et en ce qui concerne la question de Joseph Spack sur l’état des réservations de la Model 3, il juge tout simplement qu’elle n’a pas lieu d’être posée. « La raison pour laquelle la question de RBC sur la demande du Model 3 est absurde est que Tesla a environ un demi-million de réservations, malgré l’absence de publicité et de voitures dans les salles d’exposition. Même après avoir atteint 5k/semaine de production, il faudrait 2 ans pour satisfaire la demande existante, et ce même si les nouvelles ventes tombent à 0 ».
Pas sûr que ces réponses et ce ton défensif aident à apaiser les marchés. Côté résultats, Tesla a annoncé une perte de près de 710 millions au 1er trimestre, mais c’est mieux que les prévisions des analystes, pour un chiffre d’affaires de 3,4 milliards de dollars. Côté commandes, l’entreprise a confirmé le chiffre de 450 000 commandes nettes de la Model 3 à fin mars. L’entreprise doit maintenant réussir à maintenir les cadences de production.
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