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Entre crise financière et stratégie de repositionnement, DEVIALET renégocie sa dette

Fondée en 2007, Devialet s’est imposée comme une figure emblématique de la French Tech, avec des innovations comme son amplificateur D-Premier et l’enceinte Phantom. Mais aujourd’hui, l’entreprise traverse une crise financière qui remet en question son avenir. Confrontée à une perte de 15 millions d’euros et une chute de 20 % de son chiffre d’affaires, Devialet a, d’après les informations révélées par notre confrère Challenges,  initié une procédure de conciliation pour rééchelonner ses dettes et tenter de lever de nouveaux capitaux. Contacté par la Redaction de Frenchweb.fr, Devialet n’a pas répondu à nos sollicitations.

Une situation critique

Malgré ses succès initiaux, Devialet peine à retrouver l’engouement suscité par ses premiers produits phares. Les lancements récents, tels que la barre de son Dione ou les écouteurs Gemini II, n’ont pas réussi à relancer les ventes de manière significative. Face à cette situation, l’entreprise a vu ses investisseurs historiques, parmi lesquels Xavier Niel, Bernard Arnault, et Jacques-Antoine Granjon, se montrer réticents à réinjecter de nouveaux fonds.

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Cette crise survient alors que Devialet cherche de nouveaux relais de croissance à l’international, notamment en Chine et aux États-Unis. Le marché de la hi-fi, particulièrement touché par la conjoncture économique actuelle, complique cette stratégie de diversification.

Un repositionnement délicat

Pour tenter de redresser la barre, Devialet s’est lancé dans une série de partenariats qui témoignent d’une volonté de se réinventer. Des collaborations avec Huawei pour le marché chinois ou BYD dans le secteur des véhicules électriques ont permis à l’entreprise d’augmenter ses revenus, mais ces initiatives ont également terni l’image premium de la marque.

Le départ de figures clés de l’entreprise en 2023, notamment Franck Lebouchard, directeur général, et Pierre-Emmanuel Calmel, cofondateur, marque un tournant dans la gestion de l’entreprise. Avec l’arrivée de Jacques Demont en tant que directeur général en 2024, Devialet tente de reprendre son souffle en réduisant ses coûts, diminuant ses effectifs et abandonnant son siège social parisien. Ce repositionnement stratégique s’accompagne d’une expansion internationale ambitieuse, notamment avec l’ouverture de nouveaux magasins à Shanghai et Pékin, ainsi que dix points de vente au Moyen-Orient d’ici 2027.

La procédure de conciliation offre une fenêtre de cinq mois pour mettre en œuvre ce plan de relance, mais les investisseurs attendent des résultats concrets. La question reste de savoir si Devialet pourra évoluer tout en restant fidèle à son ADN, ou si elle devra faire des concessions pour survivre dans un marché en pleine mutation.

 

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