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Entrepreneurs: 10 choses à ne pas dire à un investisseur
Les start-ups ont besoin de lever des fonds pour se développer. Mais pour convaincre les investisseurs, mieux vaut éviter certaines erreurs. Frenchweb a interviewé deux investisseurs et deux entrepreneurs sur les choses à ne pas dire lors du grand oral.
A 51 ans, Jean-David Chamboredon est PDG d’ISAI Gestion. Il commente trois des dix mensonges du blog de Guy Kawasaki.
- « Notre marché est immense, nous avons simplement besoin de 1% de part de marché. » Cette phrase signifie que la société n’est pas assez différenciée par rapport à ses concurrents. Son focus est à revoir.
- « Nous sommes sur le point de signer un gros deal avec BigCorp. » Ici, le délai de signature est imprévisible. Soit l’investisseur aura tendance à attendre que le deal soit signé, soit il découvrira avant d’investir que le deal est très improbable.
- « Il faut aller vite, car différents investisseurs sont intéressés. » De deux choses l’une : si c’est faux, l’effet boomerang est assuré. Si c’est vrai, cette affirmation n’est pas réfléchie. Mieux vaut « se hâter lentement » pour choisir le meilleur investisseur.
François Véron a 44 ans. Ancien de HEC, il est le fondateur du fond d’investissement Newfund.
- « Le business plan est très conservateur » ne convainc pas. Les venture capitalist comptent sur les doigts d’une demie-main les business plan qui se réalisent.
- « Je ne cherche pas que de l’argent » ou « je ne fais pas tout cela pour l’argent ». Lorsqu’on lève des fonds, il ne faut pas surjouer le désintéressement.
- « C’est moi qui rachèterai vos actions » envoie un sous-entendu très désagréable : pas cher et quand je n’aurais plus besoin de vous.
David Bessis est le fondateur de tinyclues, outil d’optimisation du marketing direct pour les e-commerçants depuis 2010.
- Ne pas abuser de : « Oui, ce feature est prévu dans la V2. » La valeur se crée en se focalisant sur l’essentiel. On ne pourra pas tout faire, il faudra choisir. Autant montrer tout de suite qu’on sait faire des choix.
- Ne pas inventer des justifications fantaisistes pour légitimer ses choix. Mieux vaut avouer que l’on a choisi un segment de marché ou une technologie parce qu’on la connaissait déjà.
A 32 ans, Guilhem Bertholet est un entrepreneur lyonnais. Il est le fondateur de Invox.fr, agence de content marketing, et de LaCuisineDuWeb.
- Les plans sur la comète comme « Notre principal concurrent est Google » ou « Notre plan est de lever pour aller nous installer dans la Silicon Valley » ne m’inspirent qu’un seul commentaire : bonne chance.
- L’affirmation « Nous n’avons aucun concurrent » signifie qu’il n’y a tout simplement pas de marché. Cette phrase augure mal de la capacité d’un entrepreneur à s’adapter à son environnement économique.
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