[Etude] Les entreprises technologiques françaises peu freinées par la crise
Voilà qui confirme la bonne santé du secteur technologique français: l’enquête menée par Deloitte et In Extenso montre que les entreprises du secteur gardent le cap face à la crise, même si elles anticipent des difficultés pour trouver des financements.
Réalisée auprès des entreprises lauréates du « Palmarès Deloitte Technology Fast 50« , de 2006 à 2011, l’étude avait pour objectif d’identifier les leviers qui ont contribué à leur développement, et recueillir leurs attentes, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics.
Un financement largement externe:
- 92% des sociétés sondées n’envisagent ni licenciement ni délocalisation de leurs activités, et peu d’entre-elles envisagent d’arrêter ou reporter des projets (18%), de stopper les recrutements (26%) ou décider de coupes budgétaires (26%).
- 40% des entreprises interrogées anticipent néanmoins prochainement des difficultés dans le financement de leurs projets du fait de la crise.
- 98% des entreprises font appel à des financements externes et en sont globalement satisfaites
- Pour 73% d’entre elles, le financement repose sur des fonds personnels, 98% des entreprises interrogées ont recours à des financements externes. Seules 14% ont fait un appel public à l’épargne.
Elles sont très majoritairement satisfaites de leurs relations avec les banques, les fonds d’investissement et les pouvoirs publics qui ont participé à leur financement, respectivement pour 40%, 33% et 25%.
Un quart des entreprises entretiennent par ailleurs des relations régulières avec les investisseurs en capital mais seules 16% des entreprises interrogées envisagent une introduction en Bourse.
Des difficultés de recrutement:
- 50% des entreprises interrogées estiment avoir des difficultés à recruter les bons candidats.
- Pour 98% d’entre elles, le premier moteur de motivation des équipes est l’enthousiasme et l’ambiance de travail.
- 74% estiment que la mise en place par les pouvoirs publics de cursus adaptés à leurs activités favoriserait leur politique de recrutement.
Des attentes fortes vis-à-vis des pouvoirs publics et des grandes entreprises:
- 76% des sociétés sondées demandent une plus nette implication dans les appels à projet.
- Le soutien des grands groupes français représentent un levier de croissance puissant pour les entreprises interrogées qui sont 90% à déplorer leur faible appui…
- 79% d’entre elles préconisent de voir instaurer des garanties par l’Etat et 66% la mise en place de quotas, pour faciliter les prises de commandes des grands groupes auprès des PME technologiques.
- Elles sont 70% à adhérer à l’idée de la création d’un pôle de représentation à l’international des NTCI françaises qui aurait pour but de faciliter l’internationalisation.
Des aides et dispositifs adaptés, mais l’on peut faire mieux…
- Le crédit d’impôt recherche et le statut JEI (jeune entreprise innovante) remportent une large adhésion des entreprises technologiques françaises avec respectivement 71% et 48% d’avis très favorables.
- Les dispositifs de protection des brevets ou des actifs incorporels au niveau mondial méritent en outre des améliorations pour 63% des répondants.
« Nous disposons en France d’un incroyable vivier d’entreprises technologiques qu’il est important de soutenir et d’accompagner dans leur développement pour qu’elles continuent à participer au rayonnement de l’économie française » affirme Ariane Bucaille, Associée Responsable du Technology Fast 50 chez Deloitte.
Qu’est-ce que le programme Technology Fast 50?
Le programme Technology Fast 50 a vu le jour en 1995 à San Jose en Californie, cœur de la Silicon Valley, et a ensuite été étendu à tous les Etats-Unis puis au Royaume-Uni, au Canada, aux Pays-Bas, à Israël et à la France. Il est désormais présent dans plus de 50 pays et régions dans le monde. Il a été créé afin de mettre en valeur la remarquable contribution des entreprises technologiques à la croissance de l’économie.
Pour cette étude, 63 dirigeants d’entreprise ont été recrutés à partir du fichier des entreprises lauréates du Fast 50 ont été interrogés en ligne en octobre 2011. 65% des entreprises répondantes sont installées en régions et 35% en Ile de France. 65% ont moins de 50 salariés et 35% compte entre 50 et 500 salariés.
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« 50% des entreprises interrogées estiment avoir des difficultés à recruter les bons candidats »
En effet, les bons développeurs sont de plus ont plus rares