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Face à la multiplication des cyberattaques, le marché français de l’assurance peine à trouver un équilibre

AFP

Le marché français de l’assurance peine encore à trouver le bon équilibre pour couvrir les risques cyber, dans un contexte de multiplication des attaques contre lesquelles encore trop peu d’organisations sont assurées, estime une étude dévoilée mercredi. « Dans une économie qui se digitalise à marche forcée, (…) les entreprises et les collectivités publiques n’ont pas pris la mesure du danger alors que les pirates gagnent en expertise » et s’attaquent désormais à « toutes les activités », relève cette étude publiée par l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae).

Cette première étude, qui a vocation à être actualisée chaque année, a été réalisée entre le 21 janvier et le 19 février auprès de huit grands courtiers spécialistes du risque d’entreprise: AON, Diot, Filhet Allard, Marsh, Siaci saint Honoré, Verlingue, Verspieren, Gras Savoye-Willis Towers Watson. Selon l’étude, si 87% des grandes entreprises ont souscrit une assurance contre les risques cyber, les entreprises de taille intermédiaire (ETI), les PME et les collectivités publiques sont moins souvent protégées. À titre d’exemple, seules 8% des ETI sont assurées contre ce type de menace, est-il détaillé.

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Des attaques en augmentation depuis plusieurs années

Mais même dans les grandes entreprises, généralement mieux assurées, le niveau d’exposition au risque cyber est souvent sous-estimé, poursuit l’étude, soulignant que les garanties souscrites restent la plupart de temps inférieures à l’impact financier que pourrait avoir une cyberattaque. De fait, les attaques sont depuis plusieurs années en augmentation, tant en volume qu’en intensité: le montant global des indemnisations versées a été multiplié par trois entre 2019 et 2020, passant de 73 millions d’euros à 217 millions, selon les chiffres de l’Amrae.

Parallèlement, « l’industrie de l’assurance peine à trouver l’équilibre économique des garanties cyber: après une course à la souscription, les assureurs marquent le pas devant l’ampleur du risque à couvrir » et sont de plus en plus réticents à couvrir ce type de menace dont le coût reste difficile à chiffrer précisément, est-il ajouté. « Le marché de l’assurance cyber ne se consolidera que si le nombre d’assurés augmente suffisamment pour créer les conditions de la mutualisation. Mais l’équation est difficile: comment attirer davantage d’assurés quand les taux de cotisations et le niveau des franchises augmentent alors même que les limites diminuent et que les garanties s’amenuisent? », s’interroge encore l’Amrae.

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