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Face aux GAFAM, Sarah Cardell et le régulateur anglais imposent leur vision du marché de la tech.

Sarah Cardell est devenue une figure emblématique de la régulation face aux géants technologiques. Nommée à la tête de l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) du Royaume-Uni, elle a récemment bloqué l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, pour un montant de 75 milliards de dollars. Ce faisant, Cardell et le CMA ont placé le régulateur britannique au cœur d’un mouvement international de régulation face aux grandes entreprises technologiques.

Le Brexit a donné au CMA davantage de responsabilités en matière de décisions concernant les fusions transfrontalières d’importance. En prenant position contre les géants de la tech, Cardell et le CMA cherchent à protéger les intérêts des consommateurs et à prévenir les distorsions de marché. Leur approche très ferme pourrait inspirer d’autres régulateurs à travers le monde à adopter des stratégies similaires pour lutter contre les abus de pouvoir et protéger les consommateurs des GAFAM.

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Les critiques de la décision du CMA affirment que le blocage de l’acquisition d’Activision Blizzard pourrait nuire à la réputation du Royaume-Uni en tant que terre d’accueil pour l’innovation et les affaires et avoir des répercussions sur l’avenir des investissements technologiques au Royaume-Uni. Cependant, Cardell et la CMA semblent déterminés à assurer la protection des consommateurs et à empêcher les distorsions de marché causées par les grandes entreprises technologiques.

Le projet de loi sur les marchés numériques, la concurrence et les consommateurs, élaboré par Cardell et l’ancien PDG du CMA, Andrea Coscelli, donnera au régulateur britannique le pouvoir d’imposer des sanctions aux groupes technologiques qui ne traitent pas correctement leurs clients. Ces sanctions pourraient représenter jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires.

En tant que régulateur britannique, le CMA se positionne désormais comme un acteur clé dans la régulation des entreprises technologiques à l’échelle mondiale. Cette situation pourrait entraîner une refonte des politiques et des lois antitrust, obligeant les entreprises à repenser leurs stratégies d’expansion et de consolidation.

Sarah Cardell et le CMA se sont également montrés prêts à diverger des décisions de Bruxelles en matière de fusions, ce qui pourrait creuser un fossé entre la Grande-Bretagne et l’Europe en termes de régulation.

Cela étant la vision de la régulation défendue par Sarah Cardell et le CMA face aux géants de la tech pourrait inciter d’autres régulateurs à travers le monde à adopter des approches similaires. Cette tendance mondiale pourrait mener à un paysage numérique plus équilibré entre régulation et innovation afin de garantir la prospérité et la compétitivité du secteur technologique sur le long terme.

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