Facebook change sa politique de monétisation pour rassurer les annonceurs
Facebook veut faire durer sa «love story» avec les annonceurs. Pour rassurer ces derniers, le réseau social a introduit de nouveaux critères dans sa politique de monétisation pour éviter que des publicités ne soient associées à des contenus indésirables. Désormais, les articles, photos ou vidéos mettant en avant des comportements violents et sexistes, des tragédies (catastrophes naturelles, crimes, automutilation, maladies en phase terminale…), des actes de violence contre des personnes ou des animaux, des scènes réservées aux adultes (contenu pornographique notamment), des activités illégales (drogue, vandalisme…), du contenu choquant (sang, plaies ouvertes, fluides corporels, chirurgies…), la consommation d’alcool et de tabac, ou encore les propos grossiers ne seront plus éligibles à la monétisation sur Facebook.
Bien que destinées à réduire les craintes des marques, ces nouvelles règles pourraient cependant nuire au travail des journalistes. En effet, ces derniers risquent de se retrouver limités pour couvrir des événements générant des images choquantes, à l’image de catastrophes naturelles, comme l’ouragan Irma, ou d’attaques terroristes, comme ce fut le cas à Barcelone cet été avec la diffusion de corps ensanglantés et abîmés.
Les revenus de Facebook reposent (presque) intégralement sur la publicité
Facebook a tout intérêt à prendre soin de ses annonceurs. Et pour cause, les recettes publicitaires de la firme dirigée par Mark Zuckerberg constituent la quasi-totalité de son chiffre d’affaires, qui s’élevait à 9,3 milliards de dollars au deuxième trimestre. Entre avril et juin, les revenus publicitaires de Facebook ont progressé de 47%, à 9,16 milliards de dollars. La publicité mobile constitue l’essentiel des revenus publicitaires de la société à hauteur de 87%.
Toutefois, comme Facebook l’a rappelé à plusieurs reprises à ses investisseurs, le réseau social s’attend à un ralentissement de la croissance de ses revenus en 2017 en raison des espaces publicitaires du fil d’actualité qui sont désormais proches de leur niveau de saturation. Au-delà, Facebook risquerait d’agacer ses utilisateurs et donc de les faire fuir. Sheryl Sandberg, la directrice opérationnelle de la firme de Menlo Park, a déclaré que ses équipes cherchent dorénavant à améliorer la qualité et le ciblage des messages publicitaires plutôt que d’augmenter leur volume. David Wehner, le directeur financier de Facebook, a tempéré les bonnes performances industrielles du réseau social en affirmant que la progression de son chiffre d’affaires va diminuer «de manière significative» au cours des prochains mois.
Face au nombre croissant d’utilisateurs et à la saturation des espaces publicitaires dans le fil d’actualité, Facebook cherche des relais de croissance. Dans ce sens, l’entreprise californienne a introduit des publicités dans les vidéos sur Facebook et Instagram, via «Stories». Facebook cherche également à renforcer ses effectifs pour travailler sur la réalité virtuelle et la construction de data centers. Au premier trimestre, 1 700 personnes ont rejoint la firme américaine, un record. Ce n’est qu’un début dans la mesure où Facebook a annoncé son intention de recruter 3 000 personnes supplémentaires pour filtrer les contenus postés sur le réseau social. Ce dernier souhaite en effet éviter les polémiques suscitées par la diffusion de contenus violents (meurtres en direct, suicides…) et de «fake news».
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