FoodTech : Chefing lève 4 millions d’euros pour digitaliser le marché des traiteurs
Interview de Théobald de Bentzmann, fondateur de Chefing
Le montant
La start-up Chefing, qui développe un service de traiteur, a bouclé un tour de table de 4 millions d’euros. Pour cette opération, la société s’est entourée de la Financière Saint James et d’un groupe de business angels emmenés par Michaël Benabou, co-fondateur de Vente-privée.com.
Le marché
Lancée fin 2017 par Théobald de Bentzmann, après une expérience avec Comuneat, une plateforme de mise en relation entre particuliers qui veulent acheter ou vendre des plats faits-maison, Chefing a vu le jour avec l’ambition de dépoussiérer le marché des traiteurs. Dans cette optique, la start-up a créé un service de traiteur à destination des entreprises pour leur permettre d’organiser des événements sur-mesure, là où des acteurs traditionnels ne proposeraient que des menus fixes peu susceptibles de convenir aux attentes de l’organisateur.
Dans ce contexte, Chefing a décidé de renverser l’équation pour partir d’une page blanche, sans catalogue de nourriture figé, et ainsi proposer plusieurs menus eux-mêmes modifiables. Afin de garantir cette agilité sans perdre en créativité, la jeune pousse s’appuie sur une quarantaine de chefs parmi 4 500 traiteurs indépendants en France qui s’attèlent à créer des menus créatifs à partir de produits frais et de saison.
«Dans la guerre des talents actuelle, le traiteur devient un outil de différenciation et de construction de la culture d’entreprise», estime la start-up, qui a décidé de s’attaquer à un pan de marché de la FoodTech encore relativement peu occupé en France. Et pour cause, l’attention est principalement concentrée sur les services de livraison de repas, Deliveroo, Frichti et Uber Eats en tête, qui pèse 2,5 milliards d’euros en France, alors que le marché des traiteurs vaut environ 4 milliards d’euros dans l’Hexagone.
Sur un marché encore très fragmenté, entre grands traiteurs et traiteurs indépendants, Chefing a surtout Monbanquet.fr, qui a levé 2,5 millions d’euros l’an passé, comme principal rival. Après un an et demi d’activité, la société, qui assure être rentable, revendique 60 000 convives et 350 événements organisés. A ce jour, elle revendique plus de 200 clients, dont Nike, Spotify, WeWork ou encore L’Occitane.
Les objectifs
Ce tour de table doit permettre à Chefing d’accélérer son développement à Paris et en Île-de-France avant de mettre le cap à l’international. La société compte déployer son service dans plusieurs capitales européennes au cours des deux prochaines années. Chefing ambitionne en effet de «devenir la référence européenne sur un marché de 17 milliards d’euros».
En 2019, la jeune pousse prévoit de tripler son chiffre d’affaires. Pour soutenir son développement, la société, qui compte actuellement une vingtaine de collaborateurs, prévoit de doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année.
Chefing : les données clés
Fondateur : Théobald de Bentzmann
Création : 2017
Siège social : Paris
Activité : service de traiteur
Financement : 4 millions d’euros en février 2019
- Northvolt se débranche de ses créanciers / Plan marketing 2025, la méthode Maxime Baumard (Pennylane) / SOLTEO lève… - 22/11/2024
- SOLTEO lève 1,5 million d’euros pour développer les micro-centrales solaires - 22/11/2024
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
En concurrent start-up, il y a MyTraiteur.Com. Ils gèrent des évents de 100 à 1 000 personnes. et une approche culinaire haut de gamme.