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FoodTech : clap de fin pour l’Américain Munchery malgré 125 millions de dollars levés

La concurrence sur le marché de la livraison de repas à domicile n’aura pas attendu longtemps en ce début d’année pour faire une nouvelle victime. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est la start-up californienne Munchery qui a été contrainte de mettre la clé sous la porte. Face à une concurrence qui n’a cessé de s’intensifier ces dernières années, la société n’est pas parvenue à rester à flot sur le plan financier dans un secteur où les marges sont très faibles, transformant ainsi de jeunes pousses prometteuses en machines à cash.

Fondée en 2010, la société basée à San Francisco aura levé 125 millions de dollars au total après un peu moins d’une décennie d’existence. Munchery avait vu sa valorisation atteindre 300 millions de dollars à l’issue d’un tour de table de 85 millions de dollars en 2015. Malgré tout, cet afflux d’argent n’a pas suffi pour assurer la pérennité des activités de l’entreprise.

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Une coupe de 30% des effectifs en 2018

Toutefois, cela faisait plusieurs mois que la société, qui livrait à domicile les menus des grands restaurants, était engagée dans une spirale négative. Au printemps, dernier, Munchery avait en effet annoncé l’arrêt de ses activités à Los Angeles, New York et Seattle, ainsi qu’une réduction de 30% ses effectifs qui avait débouché sur le licenciement de 257 employés. Refusant néanmoins de s’avoir vaincue, la start-up américaine avait assuré qu’elle allait concentrer ses efforts sur San Francisco, son principal marché, de manière à «atteindre la rentabilité à court terme et créer une activité durable à long terme».

Six mois plus tard, la société n’est pas parvenue à redresser la barre et n’a eu donc d’autre choix que de cesser ses activités. Munchery rejoint la liste des start-up américaines qui n’ont pas réussi à résister à la concurrence, à l’image des start-up californiennes Sprig et Josephine, qui ont respectivement fermé leurs portes en mai 2017 et février 2018, et de la jeune pousse new-yorkaise Maple, qui a été rachetée par Deliveroo en mai 2017 pour accélérer le développement de Deliveroo Editions, un concept de cuisines partagées pour que des restaurateurs puissent préparer des plats exclusivement dédiés à la livraison.

DoorDash en tête, Uber et Postmates en embuscade 

Outre-Atlantique, le marché de la livraison de repas à domicile est dominé par DoorDash, poids lourd du secteur soutenu par SoftBank et Sequoia Capital qui opère dans plus de 1 200 villes aux États-Unis et au Canada, après son déploiement dans 600 villes supplémentaires l’an passé. Uber Eats, présent dans plus de 250 villes américaines, et Postmates, opérationnel dans plus de 500 villes au pays de l’Oncle Sam, tentent également de tirer leur épingle du jeu.

Pour s’imposer sur ce marché ultra-concurrentiel, Uber espère mettre la main sur son rival britannique Deliveroo. Cependant, l’opération aurait du plomb dans l’aile. Alors qu’Uber aurait décidé de mettre deux milliards de dollars sur la table, soit le montant de la valorisation de la licorne anglaise après sa dernière levée de fonds de 98 millions de dollars en 2017, Deliveroo s’attendait à une offre plus généreuse. Le géant britannique estime en effet qu’il vaut en réalité au moins quatre milliards de dollars, soit le double de l’offre formulée par Uber. Pour l’heure, les deux sociétés continuent d’opérer leurs activités chacun de leur côté, et Deliveroo chercherait même à lever 400 millions de dollars.

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