FoodTech : Taster lève 37 millions de dollars pour faire évoluer son modèle de «dark kitchen»
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Grands gagnants de la crise du coronavirus, les acteurs de la restauration en ligne poursuivent leur montée en puissance alors que les consommateurs sont toujours plus nombreux à se tourner vers la livraison de repas à domicile. Selon UBS, le marché de la livraison de repas commandés en ligne représentera 365 milliards de dollars en 2030. Et outre les plateformes Uber Eats et Deliveroo, qui tirent profit de ce marché florissant, les «dark kitchen», ces cuisines exclusivement dédiées à la livraison de repas à domicile, ont également le vent en poupe. Selon Euromonitor, le marché des «dark kitchen» pèsera 1 000 milliards de dollars en 2030. Il en existe plus de 7 500 en Chine, 3 500 en Inde, plus de 1 500 en France et aux États-Unis et 750 au Royaume-Uni.
En France, le secteur aiguise l’appétit d’acteurs comme Taster, qui annonce aujourd’hui un tour de table de 37 millions de dollars. Pour cette série B, la société a pu compter sur ses investisseurs historiques, à savoir Founders Future, le venture studio de Marc Menasé, Global Founders Capital, fonds d’investissement lancé par les frères Samwer, fondateurs du start-up studio Rocket Internet, et par Fabian Siegel, le fonds américain Battery Ventures, le fonds danois Heartcore Capital et LocalGlobe, le fonds anglais qui avait mené fin 2017 le tour d’amorçage de 650 000 euros. Dans le cadre de cette nouvelle opération, qui intervient près de deux ans après une levée de 8 millions de dollars, la start-up parisienne accueille également à son capital le géant japonais du commerce en ligne Rakuten et le fonds londonien Octopus Ventures.
Anton Soulier, fondateur et CEO de Taster, nous explique les enjeux derrière cette opération et la nouvelle approche de l’entreprise :
Une présence dans 1 000 villes en 2025
Depuis 2017 sous l’impulsion d’Anton Soulier, l’un des pionniers de Deliveroo au Royaume-Uni et ancien directeur général adjoint de Deliveroo France, Taster a déployé des cuisines pensées pour la livraison à Paris, Londres et Madrid pour développer des marques de restauration uniquement destinées à la livraison à domicile (Mission Saigon, Out Fry, A Burgers…) via des plateformes comme Deliveroo et Uber Eats. La jeune pousse indique avoir cuisiné 1 million de repas l’an passé en France, au Royaume-Uni et en Espagne. Se positionnant face à des acteurs comme Not So Dark, qui a levé 20 millions d’euros en début d’année pour accélérer le déploiement de ses «dark kitchen» en Europe, la société veut s’appuyer sur ce nouveau financement pour faire évoluer son modèle.
Elle souhaite en effet déployer sa plateforme de restaurants digitaux en licence (applications de livraison, algorithmes de prévision de la demande, outils de supply chain et de contrôle de la qualité…) auprès de restaurateurs-entrepreneurs pour opérer ses marques digitales. Une approche testée depuis un an avec une trentaine de restaurants sous licence. «Nous avons défini le modèle ultime pour déployer très rapidement nos marques food au plus grand nombre. Il y a quelques mois, nous avons donc décidé de ne plus construire nos propres cuisines et de mettre notre plateforme à la disposition de restaurateurs-entrepreneurs qui veulent accélérer fortement leurs revenus», explique Anton Soulier, fondateur et CEO de Taster. Avec une ambition claire : «Grâce à ces restaurateurs-entrepreneurs, nous projetons d’être présents dans 1 000 villes à l’horizon 2025.» Actuellement, la société est présente dans une quarantaine de villes en Europe après avoir enregistré une croissance de 110% en 2020.
Avec cette nouvelle approche, Taster cible notamment les restaurateurs indépendants qui peuvent difficilement se tourner vers les plateformes de livraison, en raison «des commissions payées à ces dernières qui peuvent s’élever jusqu’à 35% du chiffre d’affaires, auxquels s’ajoutent des frais marketing et des coûts matières élevés puisqu’il faut ajouter 4% à 6% de packaging, en plus des 30% de frais de matières ainsi qu’un coût additionnel de 2% à 4% pour ceux souhaitant s’équiper de logiciels de gestion», explique l’entreprise. «Par sa taille, Taster a créé un modèle profitable. Nos marques digitales bénéficient d’une forte notoriété, d’un positionnement optimisé sur les plateformes de livraison, d’un canal de distribution direct grâce à l’application Taster et de coûts d’ingrédients de qualité et de packaging optimisés. Ainsi, nos restaurants partenaires génèrent entre 4 000 et 6 000 euros de chiffre d’affaires dès la première semaine de lancement avec une marge nette comprise entre 15% et 20%», complète Anton Soulier.
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Taster : les données clés
Fondateur : Anton Soulier
Création : 2017
Siège social : Paris
Secteur : FoodTech
Activité : préparation de repas dédiés à la livraison
Financement : 37 millions de dollars en avril 2021, 8 millions de dollars en juin 2019…
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