BUSINESSInvestissementsLes dernières actualités de la techLes levées de fondsTECH

French Tech : ISAI lance un nouveau fonds de 90 millions d’euros

En pleine crise du coronavirus, les investissements dans la Tech française sont en chute libre, malgré quelques sursauts avec les tours de table majeurs d’Alan (50 millions d’euros) ou Back Market (110 millions d’euros). Évoquant «une certaine frilosité», Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, avait reconnu en mars que les fonds pouvaient être tentés de «garder de la réserve et laisser passer la crise». Cependant, il avait alors appelé ces derniers à «prendre leurs responsabilités», en continuant d’investir dans les start-up.

Le message a été visiblement bien reçu du côté d’ISAI qui annonce aujourd’hui le lancement de son troisième fonds pour continuer à investir dans les start-up les plus prometteuses de l’écosystème français. Baptisé «ISAI Venture III», ce nouveau véhicule d’investissement vient de boucler un premier closing à 90 millions d’euros. Sa taille maximale est fixée à 120 millions d’euros. Comme ses deux prédécesseurs, «ISAI Venture III» sera dédié au post-amorçage. Dans ce cadre, le fonds investira dans une vingtaine de projets avec des tickets d’entrée compris entre 1 million et 3 millions d’euros. Une poche indépendante sera toutefois consacrée à l’amorçage avec des tickets de 150 000 euros, à la manière d’un «super angel» dixit ISAI.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

Si le timing pour annoncer le lancement d’un tel fonds est un signal fort pour la Tech française, il n’en demeure pas moins audacieux en cette période délicate pour les entrepreneurs. «Les crises sont des périodes de changements profonds à l’occasion desquelles de grands talents, porteurs de projets innovants et disruptifs, se révèlent. Regardez les Stripe, Slack, Whatsapp, Airbnb, GitHub… Tous ont été créés durant la crise des subprimes !», rappelle Thierry Vandewalle, directeur associé d’ISAI. «Nous avons la conviction que la créativité est plus forte sous contrainte», confirme Christophe Raynaud, directeur général d’ISAI.

Une passerelle entre l’Europe et les États-Unis

Depuis son lancement en 2010, ISAI est devenu un fonds emblématique de la Tech française, se décrivant lui-même comme «le fonds d’investissement des entrepreneurs d’Internet». Créé par Geoffroy Roux de Bézieux, l’actuel président du Medef, Pierre Kosciusko-Morizet (PriceMinister), Stéphane Treppoz (Sarenza) et Ouriel Ohayon (TechCrunch France, Appsfire, Zengo), ISAI est connu pour avoir misé très tôt sur BlaBlaCar et contribué à l’envol de start-up françaises comme Evaneos, Tinyclues ou Malt.

S’adaptant à l’évolution de l’écosystème français, qui a largement gagné en maturité et en visibilité depuis l’apparition du label French Tech, lancé par le gouvernement en 2013, le fonds dirigé par Jean-David Chamboredon a élargi son champ d’action ces dernières années pour contribuer à l’envol de sociétés déjà matures, prêtes à embrasser une ambition internationale sur leur marché. Cela s’est notamment matérialisé l’an passé avec le lancement d’un fonds de 90 millions d’euros avec Capgemini pour investir dans 15 à 20 start-up B2B dans le monde, principalement en Europe et aux États-Unis.

Le fonds français entend d’ailleurs développer davantage cette approche transatlantique au cours des prochaines années. «Pour beaucoup de start-up du digital, le marché de référence est celui des États-Unis. Il est très important que nous puissions à la fois investir dans des sociétés américaines fondées par des Français et accompagner des start-up françaises dans leur expansion en Amérique du Nord», précise Pierre Kosciusko-Morizet, co-fondateur d’ISAI et plus gros souscripteur du nouveau véhicule d’investissement «ISAI Venture III».

Lire aussi :

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici
Bouton retour en haut de la page
Share This