[FW Radar] Dunforce veut digitaliser le recouvrement
Lancée en 2016 par Alban Sauvanet, Moncef Biaz, Fabien Girard et Thibaud Petitdemange, Dunforce est une plateforme de suivie pour les factures.
Plus de détails avec Alban Sauvanet, CEO de Dunforce.
FrenchWeb: A quel besoin répond votre service?
Alban Sauvanet, CEO de Dunforce: Chaque année, près de 170 milliards de factures B2B sont émises. Et 50% sont payées en retard! Un challenge pour l’entreprise, avec des coûts de traitement et des répercussions sur la trésorerie. Un challenge pour les équipes, pour savoir qui doit s’en occuper, du service commercial au financier. Et un challenge pour la relation client, pour ajuster la pression et s’adapter à chaque profil. Bref un défi ! Que la technologie d’aujourd’hui peut résoudre.
Quelle est votre proposition de valeur?
Nous automatisons l’ensemble du workflow autour de la créance client. Nous avons agrégé un ensemble de technologies pour offrir un assistant virtuel intelligent des factures. L’ensemble des tâches, souvent ingrates, sont ainsi traitées. Scan, envoi des factures, relance courrier ou mail, partage d’information entre les services concernés (finance, vente, juridique), circularisation, réconciliation bancaire, pointage, alerte, scoring…
Les avantages sont nombreux. Chaque service peut conserver son logiciel car notre API unique s’intègre dans la plupart des systèmes d’informations. Les clients sont respectés, notre suivi intelligent s’adapte à la relation commerciale grâce au machine learning. Enfin, nos outils Big Data apportent une analyse des risques, l’ajustement des comportements, des scorings puissants, etc…
L’ensemble permet ainsi un gain de temps de près de 80% et une diminution de 30% du risque client.
Qui sont les utilisateurs de vos solutions?
Nous avons deux profils de clients. Pour les PME, nous proposons des offres packagés, très abordables. Et pour les grandes organisations qui brassent des millions de factures, nous apportons une expertise et des produits sur mesure. Le premier segment vient rechercher une réduction du temps et des erreurs. Le second plutôt une meilleure maîtrise des risques, avec des process contrôlés par un service d’automation et d’analyses Big Data comme le nôtre.
Qui sont vos concurrents?
Nous identifions trois offres concurrentes sur le marché.
Les logiciels comptables, qui ont souvent des fonctions de relances. Mais trop simpliste et rarement utilisées.
Les ERP, très puissants, mais trop rigides, cher à faire évoluer et intégrant peu d’outil de machine learning ou AI, d’où le besoin d’avoir des équipes pléthoriques derrière.
Et le dernier segment concurrentiel, assez proche de nous, car ils sont dédiés aux suivis. Mais ce sont des logiciels assez classiques, des sortes de CRM des factures.
Nous sommes un assistant virtuel. Nos clients, petits ou grands comptes n’utilisent pas ou très peu notre interface. Nous offrons en fait une sorte de Robotic Process Automation (RPA), pour prendre une dénomination à la mode. Nous sommes complémentaires des logiciels comptables ou ERP, on ne substitue pas. Dunforce, c’est le logiciel invisible.
Quel est votre plan de développement?
Notre roadmap est quasi infinie, nos priorités sont cependant construites à partir des demandes clients. Aujourd’hui, c’est plutôt autour de logiques d’analyses de factures, du scoring comportemental et de la réconciliation.
Nous sommes présents aujourd’hui sur deux marchés, l’Espagne et la France, et visons une centaine de clients d’ici la fin de l’année. Nous avons des partenariats, comme avec Telefonica par exemple pour les aspects commerciaux et techniques. C’est étonnant de voir d’ailleurs que même une société aussi importante – c’est deux fois la taille d’Orange!, avec des ERP puissants, comme SAP par exemple, emploie quand même 300 personnes juste pour gérer ces aspects là. Notre offre complète donc parfaitement les outils actuels.
Quels sont vos enjeux?
Nous avons un travail d’évangélisation assez important à réaliser. C’est un peu comme le CRM il y a quelques années. Il faut qu’on explique que Dunforce c'est mieux qu’Excel, présenter les vertus du machine learning, de l’automatisation…
On est encore au démarrage de notre activité, donc notre démarche commerciale se construit et évolue. Mais déjà après quelques mois, nos perspectives sont énormes.
Comme toute nouvelle entreprise, les moyens sont limités donc nous avançons de manière mesurée.
Nous formons une belle équipe de fondateurs. Le fait qu’une partie de nos bureaux soit à Barcelone, nous permet d’attirer des talents vraiment intéressants. Même si nous sommes encore restreints par nos moyens à ce stade.
Fondateurs : Alban Sauvanet, Moncef Biaz, Fabien Girard et Thibaud Petitdemange
Date de création : 2016
Levée de fonds : aucune
Siège : Paris
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