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[FW500] Comment Linkfluence aide les marques à identifier les signaux faibles sur les réseaux sociaux

Interview de Guillaume Decugis, CEO de Linkfluence

En 2019, parmi les 7,7 milliards d’humains qui peuplent notre planète, 4,4 milliards utilisent Internet et 3,5 sont membres d’un réseau social, selon le rapport annuel de la plateforme sociale Hootsuite et de l’agence We Are Social, concernant l’utilisation d’Internet, du mobile et des réseaux sociaux dans le monde. Par conséquent, Facebook, Twitter et consorts représentent un vivier exceptionnel d’informations à exploiter pour les consommateurs. Cependant, dans cet océan de plusieurs milliards de données, brutes et hétérogènes, il est compliqué pour les marques d’en extraire la valeur ajoutée qui va leur permettre d’améliorer leur stratégie marketing. 

Avant même que les réseaux sociaux ne prennent l’ampleur que l’on connaît aujourd’hui, Linkfluence, spécialiste de la veille et de l’analyse des contenus en ligne, s’est penché sur cette problématique dès 2006. Alors que les réseaux sociaux étaient en plein essor, la société a mis sur orbite la plateforme SaaS Radarly, qui applique des technologies d’intelligence artificielle pour capter, analyser, mesurer et comprendre plus de 200 millions de publications par jour sur les médias sociaux (blogs, forums, réseaux sociaux, sites web…).

200 millions de contenus captés chaque jour
sur les réseaux sociaux 

Restituées sous la forme de tableaux de bord interactifs en temps réel, ces données sociales permettent aux marques de repérer les sujets de prédilection des consommateurs, les tendances du marché ou encore les signaux faibles émergents pour détecter les insights activables et adapter leurs stratégies marketing et social media. De cette manière, l’analyse permanente des médiaux sociaux vise à aider les clients de la société, notamment LVMH, L’Oréal, Danone, Pernod Ricard, Société Générale, Expedia, Orange, Air France et Adidas, à prendre de meilleures décisions pour se démarquer de la concurrence.

Au fil du temps, et encore plus aujourd’hui à l’heure du marketing d’influence, Linkfluence a développé de nouvelles solutions pour répondre aux attentes des marques. La société permet ainsi à ces dernières de mesurer la perception d’une marque concurrente sur un marché donné, de manière à mieux la contrer, ou encore d’identifier quelles sont les communautés les plus intéressantes pour une marque et les leviers pour les activer. «L’explosion des contenus publiées de manière spontanée, c’est génial d’un point de vue marketing. Car les études d’opinion, les sondages et les questions biaisent les réponses. Sur le Web, il n’y a pas de question, c’est spontané. Le problème, c’est que la donnée est massive et non-structurée», explique Guillaume Decugis, CEO de Linkfluence depuis un an. Ce dernier estime que nous évoluons dorénavant dans «un monde qui devient customer-centric».

Rachat de Scoop.it et levée de 18 millions d’euros
pour s’imposer sur un marché en pleine consolidation 

L’année passée a été riche en changements pour Linkfluence. Et pour cause, l’arrivée de Guillaume Decugis coïncide avec le tour de table de 18 millions d’euros de Linkfluence et l’acquisition de Scoop.it, sa plateforme de curation de contenus basée à San Francisco et co-fondée par Marc Rougier. Une opération nécessaire pour Linkfluence afin de poser le pied en Amérique du Nord. Après avoir transformé Scoop.it en antenne californienne de Linkfluence, l’entreprise a également ouvert un bureau à New York, de manière à créer une passerelle entre les deux côtes américaines.

Dans ce contexte, l’expertise de Guillaume Decugis aux États-Unis, avec l’aventure Scoop.it, a convaincu Linkfluence de lui confier les rênes de la société. Un poste stratégique alors que le marché est en pleine consolidation. Outre le rachat de Scoop.it par Linkfluence, Ipsos a mis la main en octobre 2018 sur Synthesio, tandis qu’un mois plus tôt, Mention, l’outil de social listening issu du start-up studio eFounders, avait été racheté par le Suédois Mynewsdesk, spécialisé dans les relations presse et publiques. Bien qu’en pleine ébullition, les acteurs du marché doivent composer avec un écosystème à la croisée des chemins, car remis en cause par des réglementations comme le RGPD et des scandales, à l’image de Cambridge Analytica. Pour autant, les publications sur les réseaux sociaux deviennent chaque jour un baromètre plus important pour prendre le pouls des tendances qui séduisent les consommateurs du monde entier.

Linkfluence : les données clés

Fondateurs : Alain Le Berre, Guilhem Fouetillou, Camille Maussang et Antonin Rohmer
Création : 2006
Siège social : Paris
Secteur : Social Listening
Activité : veille et analyse des contenus en ligne
Effectifs : 200 collaborateurs


Financement : 18 millions d’euros en octobre 2018 auprès de Ring Capital et de Tikehau Capital, 12 millions d’euros en octobre 2016 auprès de Banexi Ventures, Orkos Capital, Sigma Gestion et BNP Paribas Développement…

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