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[FW500] Face à Uber et Chauffeur Privé, Marcel (Renault) mise sur l’électrique pour se démarquer

Interview de Bertrand Altmayer, co-fondateur et directeur général de Marcel

La concurrence sur le marché des VTC est-elle en train d’aboutir à une bataille entre constructeurs automobiles ? Ce ne sont pas les signes dans ce sens qui manquent : Toyota qui investit dans Uber, General Motors qui mise sur Lyft, Daimler qui s’offre Chauffeur Privé… Les alliances entre plateformes de VTC et grands noms de l’automobile ne cessent de se multiplier.Apple-converted-space »> 

Renault, acteur historique du secteur qui se tourne vers les nouvelles mobilités pour se réinventer, n’a pas échappé à cette «ubérisation». Pour rester dans la course, le constructeur français a ainsi jeté son dévolu (en toute discrétion) à l’été 2017 sur la plateforme tricolore Marcel. Fondée en 2014 par Bertrand Altmayer et Benoît Richard, cette dernière compte plus de 2 500 chauffeurs actifs partenaires et plus de 100 000 utilisateurs en Île-de-France.

Né de la volonté de transposer le concept du «yield management», une méthode de gestion tarifaire, principalement utilisée dans l’hôtellerie et le transport aérien, au transport porte-à-porte, Marcel adapte ainsi les tarifs des courses en temps réel pour permettre à ses clients qui réservent leur VTC à l’avance de profiter des prix les plus bas possibles. Dans le même temps, la société prélève une commission de 15% sur chaque course, soit la plus faible du marché. Une relation «win-win» qui a tapé dans l’oeil de Renault.

Les nouvelles mobilités comme relais de croissance des constructeurs

Se revendiquant comme «un pionnier du VTC citoyen en France», Marcel mise sur l’électrique pour tirer son épingle du jeu dans l’ombre d’Uber, qui brille par des scandales à répétition, héritage de l’ère Travis Kalanick. Car pour Bertrand Altmayer, co-fondateur et directeur général de Marcel, «un VTC citoyen, c’est un VTC qui respecte ses clients, ses chauffeurs et l’environnement». Dans ce cadre, la société a lancé une flotte de voitures citadines électriques à Paris en septembre dernier. De 200 véhicules actuellement, cette flotte doit atteindre entre 800 et 1 000 voitures d’ici la fin de l’année.Apple-converted-space »> 

Au-delà d’être précurseur dans l’électrique sur le marché des VTC, Marcel apparaît comme «un bras armé de Renault dans la mobilité», désormais le nerf de la guerre chez les constructeurs automobiles, dont la plupart misent sur la voiture autonome, à l’image de Daimler. Pour Bertrand Altmayer, la bataille se jouera bien au-delà des VTC. Car avec les nouvelles formes de mobilité, les ventes de véhicules risquent de chuter dans les dix ans qui viennent, et les constructeurs en sont parfaitement conscients. «L’avenir passera par des solutions de mobilité intermodales, avec la micromobilité (vélos, trottinettes…) et la mobilité moyenne (VTC, covoiturage, autopartage…). Le plus intelligent qui combinera ces alternatives prendra l’avantage», estime-t-il. Et Renault compte bien l’être en s’appuyant sur Marcel.

Marcel : les données clés

Fondateurs : Bertrand Altmayer et Benoît Richard
Création : 2014
Siège social : Paris
Activité : plateforme de VTC

FW 500: le classement des 500 entreprises de la tech française

Pour la troisième année consécutive, FrenchWeb établit un panorama des entreprises de la Tech française, qu’elles soient startup, PME, Grands Groupes: le FW500.

Le FW500 s’intéresse aux entreprises françaises, leurs potentiels, leurs performances (taux de croissance annuel du chiffre d’affaires sur les trois derniers exercices, effectifs…), et ce afin d’établir un classement des sociétés par rapport à leur dynamique de développement.
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