[FW500] ManoMano, future licorne européenne du bricolage en ligne ?
Interview de Philippe de Chanville, co-fondateur de ManoMano
Au milieu de la jungle des marketplaces e-commerce qui n’ont cessé de fleurir ces dernières années, ManoMano a décidé de se lancer sur le segment du bricolage et du jardinage pour faire la différence. Si le choix de cette verticale peut paraître étonnant au premier abord, il était pourtant logique aux yeux de Christian Raisson et Philippe de Chanville, les fondateurs de l’entreprise française, tous deux passionnés de bricolage. Et pour cause, le marché du bricolage en ligne était lors quasiment inexistant.
En 2012, la plateforme ManoMano a donc vu le jour avec l’ambition de changer les habitudes des bricoleurs du dimanche, habitués jusque-là à acheter marteaux, clous et pots de peinture dans les magasins des Leroy Merlin, Castorama, Brico Dépôt et Mr Bricolage. Le pari était osé mais le potentiel était conséquent puisque le marché du bricolage pèse aujourd’hui 26 milliards d’euros dans l’Hexagone. Face à la lourdeur logistique des acteurs physiques bien ancrés dans le paysage du bricolage, l’agilité de la jeune pousse a rapidement fait mouche.
Une levée de 60 millions d’euros en 2017 pour changer de dimension
Après avoir consolidé sa position en France, ManoMano a lancé son offensive sur le marché européen en déployant sa plateforme en Belgique, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne. Pour financer son expansion internationale, la société a notamment bouclé un tour de table de 13 millions d’euros en 2016. Alors en hyper-croissance, la start-up a vu ses revenus exploser en 2016, passant de 32 millions d’euros à 90 millions d’euros en l’espace d’un an.
L’ascension de la société s’est poursuivie l’an passé avec un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros, et surtout avec une levée de fonds de 60 millions d’euros dirigée par l’Américain General Atlantic. L’objectif n’est plus de lancer le service dans de nouveaux pays mais de se concentrer sur l’expérience client. Au-delà des produits disponibles à la vente, la plateforme propose également des conseils d’experts et des services collaboratifs de bricolage et de jardinage. Une manière de tirer son épingle du jeu face au leader mondial du commerce en ligne. «Amazon est fort dans le listing et la logistique, mais dans l’aide réelle au client, Amazon est beaucoup plus faible, car ce n’est pas dans son ADN», note Philippe de Chanville, co-fondateur de ManoMano.
Revendiquant désormais 1 300 marchands et 3 millions de produits référencés sur sa plateforme, ManoMano entend accélérer la cadence pour garder son avance sur les chaînes de magasins physiques qui tentent de combler leur retard en ligne. Avec un effectif de près de 300 personnes aujourd’hui, la société vise le milliard d’euros de chiffre d’affaires pour les prochaines années dans l’espoir de rejoindre le cercle très fermé des licornes françaises.
ManoMano : les données clés
Fondateurs : Christian Raisson et Philippe de Chanville
Création : 2012
Siège social : Paris
Activité : marketplace de bricolage et de jardinage
Effectifs : 360 collaborateurs
Financement : 60 millions d’euros en septembre 2017
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