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Getir France en redressement judiciaire, cette procédure est de créer un modèle durable à long terme en France…

avec l'AFP

Alors même que le géant turc de la livraison rapide de courses à domicile, Getir, aura levé depuis sa création 1,8 milliards de dollars, sa filiale française Getir France,a demandé jeudi au tribunal de commerce de Paris son placement en redressement judiciaire, a annoncé l’entreprise dans un communiqué adressé à l’AFP.

« Les raisons qui ont conduit Getir à prendre cette décision sont spécifiques à la France », a-t-elle précisé, invoquant « l’évolution de la réglementation » qui crée « des complexités supplémentaires ».

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Fin 2022, Getir avait racheté Gorillas (qui avait levé 1,3 milliards de dollars) qui avait lui-même acquis Frichti (financé à hauteur de 56 millions d’euros) et les trois entités en France seront donc « placées sous le contrôle et la protection du tribunal de commerce de Paris », a précisé Getir.

Cette procédure « n’affectera pas les clients puisqu’ils pourront continuer à utiliser les services de Getir comme d’habitude », assure l’entreprise qui affirme que son « objectif (…) avec cette procédure est de créer un modèle durable à long terme en France ».

« On est surpris mais pas inquiets », a déclaré à l’AFP Johann Tchissambou, délégué syndical CFDT chez Getir, précisant que cette entreprise compte 900 salariés en France, Gorillas, 500, et Frichti, 400.

« On voyait bien qu’il y avait quelque chose de bizarre, avec des entrepôts en pause », a réagi de son côté Ludovic Rioux, pour la fédération CGT Transports. « Potentiellement, il y aura une perte d’emplois », s’inquiète-t-il.

Getir est présent dans 9 pays (Turquie, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Etats-Unis, Italie, Portugal, Espagne et France) et dans 7 villes  françaises (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier, Grenoble).

En mars dernier, le gouvernement avait ouvert la voie à une régulation par les mairies de l’implantation des « dark stores », ces locaux où des plateformes, comme Getir, stockent les produits à livrer.

Considérés désormais comme des entrepôts et non des commerces, ils peuvent être contraints de fermer si le Plan local d’urbanisme (PLU) interdit ce type d’activité à leur adresse.

Le « quick commerce », qui a émergé à la faveur des confinements et de l’épidémie de Covid-19 depuis 2020, propose en quelques minutes la livraison de produits du quotidien, semblables à ceux à la vente dans une supérette.

Mais cette activité est critiquée par de nombreux élus à travers le monde qui dénoncent pêle-mêle l’arrivée de « villes-entrepôts », des nuisances pour les riverains, voire le développement de « l’économie de la flemme ».

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