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Gobee: Vandalisme massif ou manipulation ?

Par Christophe Ginisty, contributeur FrenchWeb

L’information fait la une de la presse française, mais également internationale, ici ou là : Gobee, la start-up venue de Honk-Kong spécialisée dans la mise à disposition de vélos en libre service, a décidé de quitter la France, les vélos ayant été vandalisés en nombre au-delà du raisonnable, rendant le maintien du service impossible, selon les dirigeants de l’entreprise.

Oui, selon les dirigeants de l’entreprise, car aucune preuve n’est apportée à ces allégations, aucun élément de vérification n’est offert, la presse et les commentateurs n’ayant pas d’autre choix de les croire sur parole.

Sauf que moi, je ne crois pas un seul instant à cette version.

Lorsque les vélos Gobee sont arrivés à Bruxelles, je me suis immédiatement inscrit au service. J’ai payé ma caution, ouvert un compte, puis utilisé un vélo, puis deux.

Puis pas trois, car je n’ai pas eu besoin de plus d’expériences pour me rendre compte que les vélos n’étaient pas adaptés à la topographie des lieux. Car, voyez-vous, contrairement à ce que les nostalgiques du « plat pays » peuvent penser, Bruxelles est une ville très vallonnée.

Bon, OK, ce n’est pas l’Alpe d’Huez mais quand même : l’utilisation d’un vélo sans dérailleur et sans changement de vitesse est totalement stérile ici. Sans compter que le vélo n’était pas de bonne qualité : des matériaux beaucoup trop fragiles pour ce type d’utilisation. Il suffisait de monter un trottoir un peu frontalement pour voiler la roue, comme l’a fait très involontairement devant moi un de mes amis.

En dehors du fait que le GPS n’était pas très au point (il fallait en général essayer de déverrouiller 4 à 5 vélos pour en trouver un qui communique avec sa base arrière), le produit n’était tout simplement pas adapté à la ville et à ce type d’utilisation. Au bout de ma rue, il y avait 5 à 10 vélos qui étaient là en permanence et qui le sont restés toute la semaine avant d’y être retirés par l’entreprise elle-même.

Le 9 janvier, quand j’ai reçu le message des dirigeants de Gobee pour signifier leur départ de Bruxelles, je suis resté totalement incrédule. Dans leur message, les utilisateurs sont les méchants, eux les victimes :

[Extraits] Malheureusement, parmi tous ces défis, un a réussi à nous faire trembler plus que les autres. Un comportement qui est arrivé aussi soudainement que brutalement et qui a dû nous faire admettre que certains n’étaient peut-être pas prêts pour ce changement.

Ces dernières semaines, le vandalisme et les dégâts causés à notre flotte ont atteint des limites que nous ne pouvons plus surmonter (…) 

Nous avons utilisé toutes nos ressources pour remplacer la flotte avec de nouveaux Gobee, en effectuant souvent de très lourdes réparations sur les vélos endommagés. Nous avons eu la conviction que le bon sens et l’utilité du service, accompagnés de votre soutien, allaient finir par faire de ce projet un succès.

Mais seulement quelques jours après avoir été déposés dans les rues, les nouveaux vélos et ceux réparés ont été à nouveau massivement et fortement endommagés. Nous avons dû affronter la triste réalité que notre vision de la mobilité n’était pas partagée par une minorité déterminée à nuire, et nous ne pouvons plus supporter ni le coût financier, ni le coût moral des réparations.

Franchement, je n’ai jamais cru cette version. Non seulement je n’ai jamais vu de mes yeux le moindre vélo vandalisé mais je ne veux pas croire que les Belges, habitués à ce type de service (ici, ça s’appelle Viloo!), plutôt civilisés et respectueux, puissent se comporter comme des sagouins et bousiller des centaines de vélos comme ça, gratuitement.

Quelques jours plus tard et alors que le service aurait pu bénéficier à Paris du retard du Vélib’, le même départ, les mêmes arguments larmoyants :

Malheureusement, notre bonne volonté et nos efforts n’auront pas suffi. Depuis la mi-décembre, c’est un effet domino de dégradations qui s’est abattu sur notre flotte de vélos partout où notre service existait en France

Encore une fois et même si je n’ai pas les moyens de le prouver, je ne crois pas une seule seconde à cet argumentaire. Je ne crois pas au soudain pic de vandalisme chez les Français (pas plus que chez les Belges) habitués depuis des décennies à utiliser des vélos en libre-service. Je ne vois aucune raison pouvant expliquer cela.

Et puis, les utilisateurs sont malicieux : si les vélos Gobee avaient été massivement vandalisés, nous en aurions vu les photos sur les réseaux. Or, j’ai trouvé très peu de photos de ce type après avoir réalisé un scan minutieux avec Talkwalker. Quelques chaînes déraillées et des rayons de roues abîmés, pas de quoi crier au phénomène de masse et surtout, pas de quoi accuser les utilisateurs de malveillance : une chaîne peut très bien sortir de ses guides sans intervention humaine. Car si les vélos avaient effectivement été détériorés par les utilisateurs, à l’ère du web social, l’info ne serait pas venue de Gobee mais d’abord des clients rageurs de ne pas pouvoir utiliser le service. Et là, j’ai eu beau scanner les conversations en ligne depuis 3 mois en Belgique et en France, je n’ai rien trouvé de tel à une échelle suffisamment significative.

Le graphique ci-dessous est à ce titre éloquent : c’est la récolte de toutes les citations de Gobee sur l’ensemble de la toile française au cours du dernier mois. Ce que ce graphique montre bien, c’est que Gobee ne fut pas un sujet au cours de la période étudiée, ni le service ni l’entreprise n’ont fait l’objet de commentaires. Or, si le vandalisme avait été avéré et constaté par les utilisateurs, cela aurait automatiquement généré des pics de commentaires.

Gobee in FR

A l’heure où le moindre retard de RER provoque une avalanche de tweets, où un accroc dans une livraison provoque les foudres des internautes, il est surprenant pour ne pas dire suspect que des centaines de vélos vandalisés n’aient généré aucune manifestation sur les réseaux.

Non, la seule explication que je crois plausible est que nous assistons à un gigantesque plantage industriel d’une start-up qui a mis sur le marché un produit bas de gamme inapproprié, qui n’a pas mis en place les moyens pour assurer un service de qualité et qui, pour éviter de perdre la face, invoque le vandalisme en manipulant honteusement les observateurs.

C’est de la pure communication mais ça fonctionne : les médias semblent être tombés dans le panneau.

Cet article a été repris sur le blog de Christophe Ginisty. 

Le contributeur :

Français à Bruxelles, professionnel de la communication, passionné par la révolution numérique, blogueur influent dans sa famille, entrepreneur dans l’âme, idéaliste compulsif.

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31 commentaires

  1. Habitant Paris je peux vous certifier que la plupart des vélos (en libre service ou non) laissés dehors sont dégradés très rapidement. Ce qui peut être volé l’est, le reste est cassé.

    Les vélib’ étaient déjà victimes de vols et de vandalisme, ex https://www.lesinrocks.com/2017/11/29/actualite/pourquoi-les-velib-sont-ils-autant-voles-111015275/

    Les gobee ont la particularité d’encombrer les trottoirs déjà étroits, d’être laissés devant les sorties de garage etc. De quoi énerver les plus patients.

    1. Oui c’est clair ! A côté de chez moi il y a des cadavres de Gobee. Notamment les selles ont été arrachées par des gamins pour qu’ils puissent les utiliser quand ils zonent à la sortie du lycée.

      L’analyse de l’article est peut être très juste en partie mais le vandalisme est une réalité à Paris. On s’en rend moins compte avec Velib’ parce que la mairie de Paris paye pour maintenir le service. Je crois que ce n’est pas un service rentable et que cela restera un service public.

    2. +1 .
      Ca fais mal au coeur de voir tous ces vélos dégradés à Paris.
      Ils ont l air beaucoup moins résistant que les Vélib.
      A Paris il faudrait des vélos libre service en métal :)

  2. D’après l’on expérience ce n’est pas le cas pour Paris. J’ai mis ma caution et jamais pu m’en servir d’un seul car soit ils sont garés dans des immeubles privées et sans accès soit ils sont cassés (rayons, roues voilées, cadenas arrachée) j’ai même vu un vélo gobee repeint dans une autre couleur (vol).
    À bon entendeur,

  3. Pour ce qui est de la France, je pense que l’auteur connait mal la mentalité française, je n’ai pas non plus de preuves dans un sens ou dans l’autre mais les français sont stupides et une dégradation de ce matériel n’aurait absolument rien de surprenant (je suis moi même français, parisien de surcroit, je sais de quoi je parle !)

  4. Bonjour,

    Habitant Lyon, je tiens à dire que je n’ai vu que deux états de ces vélos:
    – soit en attente de clients (d’ailleurs je me suis demandé pendant un moment ce que faisait ces vélos tout seul.)
    – soit utilisés par des gamins/ados qui manifestement n’étaient pas utilisateurs du service…

    Le gros point faible de ce service je pense face aux fameux Vélo’v Lyonnais, c’est qu’ils ne sont pas vérouillés en sécurité sur une base.

  5. J’ai eu exactement la mm réaction en recevant leur mail! Utilisatrice parisienne, je croyais bcp en ce projet surtout en ce moment avec les problèmes que connait velib.
    La qualité des vélos était médiocre, et à chaque utilisation j’ai eu un bug sans service client à contacter en direct par téléphone et sans réponse à mes mails.
    Bizarre qu’il n’y ait aucune remise en question ds leur communiqué

  6. Joli article, point de vue tout à fait pertinent !
    Mais, vivant à Paris, dès l’arrivée des Gobee j’ai constaté assez rapidement des vélos circulant en émettant un bip sonore assez significatif pour faire comprendre que l’antivol a été arraché, j’ai vu des vélos au sol plus ou moins complets, des rayons arrachés des roues, des selles lacérées, etc.
    Le vandalisme est une réalité à Paris. Et je ne défendrai pas mes concitoyens qui laissent leur vélo en plein milieu du trottoir, ou en plein milieu des places, voir dans leurs cours intérieures… J’ai vu en bas de chez mois une personne malvoyante rentrer dans un vélo placé ainsi sur son chemin ! Heureusement c’est le Gobee qui se retrouva par terre.
    Mais (bis) ces comportements n’expliquent pas tout et je lis avec plaisir une seconde vague d’articles pointant les autres défaillances de leur business model.
    Les vélos ne sont pas adaptés et ne font pas le poids face à l’offre connue des Parisiens (Velib) : dérailleur absent (vite fatiguant de rouler avec un Gobee), fragilité ressentie, système de géoloc approximatif…

    Pour autant ce modèle de vélos sans bornes d’attaches est plaisant, voyons comment se déroule l’expérience avec Mobike, le dernier acteur Chinois à venir nous proposer ses vélos d’aspects bien plus solides.

  7. Je ne peux pas parler pour Gobee mais pour Vélib’ j’ai pu personnellement constater le nombre de dégradations, de vélo cassés, de selles arrachées, de vélos détachés par la force de leur socle, dans certains arrondissements de Paris. Si dans le 16e où j’habite globalement il n’y a pas trop de soucis, dans le 19e où je travaillais c’était une catastrophe. Il y avait des Vélib qui traînaient partout en dehors des stations et qui avait été clairement volés. Aux stations il y avait un malheureux ou deux vélos toujours cassés et il me fallait souvent aller à trois ou quatre stations avant de trouver un vélo en état d’usage.
    Le personnel de Vélib était d’ailleurs parfaitement au courant de ce souci mais ne pouvait pas grand-chose.
    J’ai donc plutôt tendance à croire Gobee quand il parlent de vols et de dégradations pour des vélos qui eux n’étaient même pas attaché à une base!
    Peut-être que le meilleur moyen de savoir serait de leur demander des chiffres ?

  8. N’importe quoi l’article. Ils n’ont jamais dit que les vélos avaient été vandalisés par les utilisateurs.

  9. l ensemble des points de vue semble juste. perso je fais 54 kms par jour en velotaf..j’ai donc investi dans un velo performant. opter clairement pour le velo, pour SON propre velo ne serait-il pas la solution pour les personnes tres exigentes ? et supprimer l offre des zones trop couteuses ? bref peut etre cesser un peu d attendre toujours trop des autres ?

  10. À Paris, 95% des vélos en free-floating sont dégradés. La plupart avec au moins 1/3 des rayons cassés sur la roue arrière. Gobee, Ofo, oBike, même combat, tous dégradés.

    Seuls les Mobike, avec leur roues sans rayons, ont l’air de résister pour le moment mais comme implantés à Paris que très récemment, dur d’avoir du recul.

    1. Je rejoins votre constat. On voit des vélos amochés tous les jours à Paris (spectacle qui fait mal) !
      Pour vous « rassurer », ce n’était franchement pas mieux à Sydney où les même entreprises (Ofo, Mobike, …) se sont lancées.

  11. Les velos verts etaient tous dégrades au bout de 2 mois..rayons cassés essentiellement a cause d un jeu lance sur les medias sociaux..
    Il est stupide de recourir immédiatement au complotisme dès qu une information ne vous convient pas. Les velos etaient tous à l ogonie dans les rue parisienne et seuls les aveugles n ont rien vu

  12. Habitant Paris, j ai utilisé gobeebike avec une totale satisfaction des leur arrivée.
    Un joli vélo sympa léger et vraiment agréable.
    De très problèmes de fonctionnement
    Très vite les rues ont été jonchees d épaves, un vandalisme choquant et violent comme votre inadmissible article

  13. La vérité serait entre les 2: Gobee a été victime à la fois de la pauvre qualité de ses vélos – j’ai fait exactement la même expérience à Paris – et des vandalismes: privatisation [on peut observer exactement le même phénomène en Chine où les vélos sont bien plus nombreux] et dégradations gratuites, sans parler des dégradations propres aux vélos et de la mauvaise qualité de maintenance de l’opérateur.
    Il est certain que leur communication est malhonnête; ils viennent d’ailleurs d’abandonner tous leurs marchés européens en avançant à chaque fois la même raison…
    Mais plus fondamentalement, cela montre que cette invention chinoise, opérée « à la chinoise » (produit de très mauvaise qualité déployé en quantité hallucinante – sauf en Europe – en jettant des dizaines de millions USD par les fenêtres) n’est finalement qu’une fausse bonne idée dans la mesure où, s’agissant d’un service public, il n’est pas possible de l’opérer sans un minimum d’aides.
    Aussi, pourquoi les géants chinois Ofo et Mobike sont ils venus en Europe? Pour y déployer leur invention ? Avec 1 000 vélos au plus par grande ville? Bien sur que non. Mais, au moment où leur modèle domestique commençait à s’essoufler, faire croire à une pseudo internationalisation ne constitue t il pas un bon moyen de lever davantage de fonds en Chine ?

  14. Le service avait ses problèmes (vélos fragiles, pas de vitesses, GPS et cadenas GSM aux fraises…) mais le vandalisme était une réalité à Paris. On a très vite eu beaucoup de vélos cassés, manifestement volontairement (on parle pas juste d’une roue voilée ou d’une poignée en moins) et privatisés (vélos dans des cours d’immeubles, cadenassés, QR code arrachés) et les signalement mettaient plusieurs jours à aboutir… J’ai eu plusieurs fois l’occasion de trouver des vélos dont les rayons étaient cassés un à un par l’antivol et ai croisé des groupes de collégiens hilares en train de forcer sur les pédales pour arriver à ce résultat. Au bout de quelques semaines, le service était inutilisable et en grande partie parce que la flotte était vandalisée.

  15. Je pense qu’il ne faut pas prendre votre expérience « belge » pour une généralité.
    A paris, c’est simple, je n’ai pas vu un Gobee en état de rouler (sauf au tout début bien sûr).

    En revanche, leurs vélos font très bas de gamme comparés aux concurrents. Mais il est facile de reconnaître un vélo vandalisé d’un vélo fragile qui a cassé !

  16. Merci pour ce post qui donne un autre éclairage à ce que j avais pu lire dans la presse et avait contribué à renforcer mon inquietude sur le comportement de mes concitoyens (en un mot)
    Ce qui serait intéressant pour compléter ce point de vue, si quelqu’un a l’info, c est de savoir s’il d autres implantantions, d autres villes où le système Gobee fonctionne… auquel cas la qualité du matériel et le business modèle ne seraient alors pas les raisons de ce recul à Paris et Bruxelles notamment.

  17. C est étonnant d’etre Aussi peu au courant du modèle des vélos en libre service et d en parler en “expert”.
    Le nombre de Velibs vandalises ou volés est équivalent par année au nombre de vélib existants alors même qu ils sont parqués dans des endroits prévus à cet effet. Rien d étonnant donc à ce que les Gobee qui sont plus faciles à détériorer car non attachés et gênent certains non utilisateurs de mauvais poils soient dégradés encore plus rapidement.
    Trouvez des vrais experts pour parler pas des gens qui font une recherche Google pour enquêter.

  18. Vivant dans le 14ème arrondissement de Paris (dans un quartier qui n’est pas particulièrement à risque) j’ai compté jusqu’à 5 vélos endommagés au pied de mon immeuble (selles et/ou guidon manquants, rayons découpés, chambre à air dehors, antivol manifestement hors d’état…)

  19. Habitante du 12ème arrondissement et travaillant dans tout Paris, j’ai pu voir à de nombreuses reprises des vélos vandalisés ou jetés en plein milieu des routes ou des trottoirs par des utilisateurs je m’en foutistes. Aucune personne ne relevait les vélos couchés. Il m’est arrivé une fois d’en relever un et de m’apercevoir que la béquille était cassée. Les gamins du quartier tentaient de les voler mais s’apercevaient au bout de quelques mètres que le bloc roue explosait les rayons de la roue arrière. Il laissaient tomber et partaient en courant. Je prends régulièrement des photos mais là, je trouvais que ces vélos brindilles étaient tellement une catastrophe sociale tant sur le choix du matériel que sur le comportement des gens que je n’ai jamais eu envie de montrer ça sur les réseaux sociaux. J’ai envie d’être fière de ma ville. Et pour ce genre de choses, je ne le suis plus.
    Le libre-service responsable est incompatible avec le comportement des français.

  20. À Paris, j’ai souvent vu des jeunes dégrader des vélos verts dans ma rue !!!! Je savais que ça allait mal finir…

  21. J’ai l’impression de lire un épisode des bisounours.
    Comment le rédacteur chef de Frenhweb publie un article aussi naïf et mal documenté ?
    Savez vous que l’entretien d’un velib à Paris coûte plus de 2000€ par an ?
    Contrairement à un velo personnel, les velib sont utilisés près de 30 fois par jour.
    Deuxièment, avez vous remarqué la différence de conception entre un velib et un Gobee ? Tout le monde se moquait du poid des velib lors de leur lancement. Mais les velib sont beaucoup plus résistant que les vélos personnel. Il n’y a pas de dérailleur externe, tous les câbles sont protégés par un carénage ou passent dans le cadre. Le cadre est 4 fois plus gros qu’un cadre classique. Malgré cela, il y’a beaucoup de casse et d’entretien.
    Les gens qui ont lancés Gobee n’ont pris la peine de regarder comment était conçu les velos de Decaux et le niveau de résistance qu’ils avaient. Ils ont simplement poser un GPS sur un velo bas de gamme destiné à un usage personnel.
    Le Gobee était voué à l’echec en déployant des vélos non conçu pour une utilisation intensive partagée.
    De plus, je ne crois pas au modèle du free-floating. Même avec de un système d’attache, de nombreux Velib ont été volés. C’est pas compliqué de démonter le system de verrouillage GPS. Il y aura toujours des gens malhonnêtes qui feront un business avec le vol des vélos en freefloating. C’est moins risqué que de vendre de la drogue ou de faire des cambriolages.

  22. La seule analyse de tweets est un peu legere pour conclure qu’il n’y a pas eu de dégradation à Paris! Comme les autres commentateurs ci dessus j’ai constaté les mêmes dégradations caractéristiques d’un jeu entrepris par des jeunes collegiens/lycéens…

  23. Parisien et grand utilisateur de vélo depuis 25 ans, il est évident que la piètre qualité des vélos verts n’a pas joué en faveur de gobeebike. Toutefois il est encore plus évident que le vandalisme à été systématique. Même de qualité médiocre, je ne vois pas bien comment des rayons peuvent être coupés et/où arrachés. Je l’ai constaté sur des dizaines et des dizaines de gobeebike, pour ne pas dire la quasi totalité. Comme si c’était devenu un jeu.
    Il faut être aveugle et de mauvaise fois pour considérer que les comportements individuels des habitants de la capitale, dont je fais parti, sont basés sur le civisme et le respect de son voisin. C’est triste mais c’est ainsi. Il suffit de nous regarder en voiture, dans une file d’attente ou dans les transports en commun. Quand on peut gruger on gruge, quand on peut tricher on triche.
    Le libre service demande une certaine éducation et le partage de valeurs que nous ne possédons décidément que trop peu.
    C’est fort regrettable de mon point de vue.

  24. Le vandalisme des parisiens est hypothétique, la mauvaise qualité des gobee bikes est à la fois certaine et marquée. L’entreprise Gobee est donc au minimum responsable de la moitié des dégradations et elle refuse de l’assumer.

  25. J’habite à Paris, et il est vrais que les vélos étaient clairement maltraités, après c’est sûr que c’était pas des vélos adapté pour faire les championnats du monde de tout terrains, je n’en n’ai personnellement jamais usé mais ils n’avais pas l’air d’être en carton non plus. Ils roulaient et c’est ce qu’on leurs demande. Deuxième point vous dites dans votre article que les vélos n’étais pas équipé de vitesses, je ne le savais même pas mais ce que je pense savoir c’est que le but d’une start-up est d’engager une idée « révolutionnaire » et de la concrétiser. Je ne trouve pas ça anormal que les vélos soit dépourvu de vitesses cela rajoute des coups de production et d’entretien supplémentaires, pour moi il n’y as pas de quoi les blâmer car j’ai la certitude qu’il aurait remédié aux problèmes liés aux consommateurs. Ils ont l’air d’être à l’écoute bien plus que velib ou viloo, car très clairement j’ai tester les deux Bruxelles et Paris, ces vélos sont des chars d’assaut, ils pèsent très lourd et contrairement à Gobee il n’apporte jamais de solution à cela. En tout cas à Paris ils a fallu attendre l’arrivée de la start-up pour voir de nouveaux Velib’ arrivé. Je vais vous donner mon avis si il vous intéresse : Velib’ a tué Gobee, ils on payées des casseurs c’est sûr et certains, nous avons eu une vague de vandalisme incroyable, dans la Seine, empaler sur des lampadaires, suspendus sur des devantures de magasins, en mille morceaux sur la chaussée. Je pense que tout cela as été très bien pensé du côté de Velib’ afin de ne même pas donné la chance à Gobee d’apporter des solutions et ravir les utilisateurs. Depuis que le Lobbying as été prouvé on ne peut plus douter des hypothèses comme celles que je vous expose. À chacun son point de vue après tout.
    Bonne journée à tous

  26. Habitant Reims , je peux vous certifier qu’au bout de sel qu’es semaines , la plupart des vélos étaient dégradés par la racaille qui s’amusait à prendre en photo leur exploit. J’ai pu utiliser ce service très oratoire et innovant une seule fois ..
    Dommage , comme d’habitude…

  27. Peut-être que justement certains essaient de faire de la contre-communication pour favoriser Indigo qui elle aurait les reins plus solides pour supporter la casse, mais surtout une communication et un système différents. Il y a bien eu du vandalisme sur les Gobee, le peu que j’ai vu étaient presque tous abimés et pardonnez moi mais vu l’état, c’était pas une roue qui s’est démise ou autre en passant un trottoir ……… D’autres internautes ont rapporté des faits similaires. Je ne sais pas ce que vous cherchez à faire avec un tel article …. mais mensonge, contre mensonge … vous donnez du grain à moudre au système que vous semblez vouloir dénoncer tant votre scepticisme, (peut être proche paranoia un chouilla) est grand. Que le vélo ne présente pas d’intérêt sur ce territoire c’est fort probable, tout du moins pas sans revoir le système. Dans les pays asiatiques ça passe « sans problème » parce qu’ils sont quand même plus respectueux du bien d’autrui. Ne lancez pas comme ça tout de go des conclusions sans être allé sur le terrain. Ya bien eu vandalisme sur des vélos un peu légers et d’autant plus fracassables que ce ne sont pas des tanks comme les « Vélo’v » ou autre vélos libres service, remis en borne. Pour destroy un de ces tanks, faut en vouloir, la selle d’ailleurs n’est pas « emportable » du coup c’est vrai qu’on retrouve les selles mise en vrac vélo à l’attache, mais elles sont toujours là. De plus, les coordonnées bancaires sont enregistrées pour toute location. Vu la caution, et la lourdeur du vélo, de quoi vous décourager pour de bon, d’en détruire un ou d’en chiper un.

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