Google interrompt le chantier d’un nouveau campus massif
AFP
Google a interrompu la construction de son nouveau site à San José, dans la Silicon Valley, qui devait s’étaler sur 32 hectares avec des bureaux, parcs, commerces, hôtels et quelque 4.000 logements, d’après des journaux locaux et la chaîne américaine CNBC.
D’après des sources de CNBC, le mega-campus baptisé Downtown West, estimé à 19 milliards de dollars en tout, pourrait même ne jamais voir le jour.
Comme ses voisins, le géant californien des technologies fait face à une situation économique défavorable, et à un contexte très différent de celui d’avant la pandémie.
Google n’a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l’AFP.
D’après la chaîne locale KRON4, le nouveau site devait permettre la création de 25.000 emplois dans la région et apporter 155 millions de dollars de revenus à San José.
Alphabet, la maison mère de Google avait obtenu le permis de construire en juin 2021. Le chantier devait commencer en 2023 et durer une décennie, selon Mercury News, un journal local.
Actuellement, le site est « essentiellement une zone de démolition qui risque de devenir une verrue dans le paysage sur le long terme », note CNBC.
Le groupe, qui comptait plus de 190.000 employés dans le monde fin 2022, a annoncé en janvier la suppression d’environ 12.000 postes (un peu plus de 6% de ses effectifs totaux), dans la foulée de plans sociaux similaires chez Amazon, Meta et Microsoft.
Après le boom de la pandémie pour tout le secteur, le numéro un mondial de la publicité en ligne subit les coupes budgétaires des annonceurs confrontés à la hausse des taux d’intérêt. Son bénéfice net a plongé de 21% en 2022, à 60 milliards de dollars.
La directrice financière d’Alphabet, Ruth Porat, a prévenu début février que l’entreprise allait mettre fin à certaines locations de bureau « en accord » avec les réajustements de personnels, ce qui devrait lui coûter environ 500 millions de dollars au premier trimestre de l’année.
« Nous continuerons à optimiser notre parc immobilier », a-t-elle précisé lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
Avant la pandémie, les entreprises de la Silicon Valley étaient connues pour leurs campus démesurés, avec des salles de sport et des restaurants gratuits pour les employés.
Mais ces conditions de travail sont en train de changer.
D’après un message interne de février dernier consulté par CNBC, Google a demandé aux employés de l’activité de cloud de « partager des bureaux et d’alterner leurs journées » en présentiel dans cinq villes américaines, dont San Francisco, afin que l’entreprise puisse continuer à investir dans la croissance » de cette activité.
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