Google lance son API pour mieux gérer les données médicales
Ce que Google fait pour mieux organiser votre vie, l’entreprise souhaite aussi le mettre en place pour le secteur de la santé. Ainsi, dans une note de blog, Gregory J. Moore, vice-président de Google Cloud santé, a annoncé le lancement d’une nouvelle API, “Cloud Healthcare”. Il s’agit d’un format ouvert censé répondre aux défis d’interopérabilité des données dans le secteur de la santé.
« L’objectif de Google Cloud en matière de santé reflète la mission globale de Google : organiser l’information mondiale et la rendre universellement accessible et utile », explique Gregory J. Moore. Concrètement, cette API a pour but de favoriser une meilleure circulation et le partage de données entre les différents établissements susceptibles de détenir des informations sur un patient.
Enjeux de temps et de santé
Le partage des données et la mauvaise circulation des informations est un enjeu clé pour les personnels de santé et les patients eux-mêmes. Les enjeux sont financiers, afin par exemple d’éviter des doublons de procédure, mais aussi purement médicaux : accéder plus vite aux informations permet également de pouvoir intervenir plus rapidement. C’est sur ce constat que Google a construit cette API. Il s’agit de pouvoir accéder de manière sûre et sécurisée à l’ensemble de votre historique médical, en somme d’agréger vos données, qu’elles proviennent de laboratoires, de centres d’imageries ou encore de vos différents dossiers.
IA, machine learning… pour une utilisation intelligente des données
Et la firme de Mountain View voit évidemment plus loin. « En fin de compte, nous espérons qu’un meilleur flux de données inspirera de nouvelles découvertes grâce à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage automatique, conduisant à des informations qui amélioreront les résultats pour les patients ». Ainsi selon Google, cette nouvelle API fournit une solution d’infrastructure «robuste» et«évolutive» qui permet également aux clients d’utiliser ces données pour l’analyse et le machine learning dans le Cloud.
Concernant les types d’informations, Google explique que l’API peut gérer « les principaux types de données de santé », et notamment les normes HL7 (langage standard pour le partage et l’intégration d’informations électroniques sur la santé), FHIR (Fast Healthcare Interoperability Resources) et DICOM (Digital Imaging and Communications in Medicine).
Early access et partenariats
L’API est actuellement en early access et sera étendue au cours de l’année prochaine. Et Google sait s’entourer. L’entreprise travaille déjà avec un groupe de partenaires et clients, dont l’équipe de l’école de médecine de Stanford. Dans sa note de blog, Gregory J. Moore en profite aussi pour faire un point sur les autres avancées de Google dans le secteur de la santé et annonce que les moteurs Google App Engine et Cloud Machine Learning Engine rejoignent la liste des produits de l’entreprise conformes HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act). Soit « plus de deux douzaines de services GCP [Google Cloud Platform, Ndlr] conformes aux exigences des régulateurs américains ». « Nous ne pouvons pas parler d’améliorer les soins de santé sans aborder la sécurité et la conformité. »
Ça bouge aussi du côté des partenariats. Google en cite pas moins de huit rien que dans sa note de blog. On peut mentionner celui qui a été mis en place avec l’entreprise Flex. Celle-ci s’associe à Google Cloud pour fournir des tableaux de bord analytiques et personnalisables à partir du machine learning et de l’intelligence artificielle, à travers sa plateforme BrightInsight.
Google n’est pas une exception. La plupart des géants de la Tech s’intéressent au secteur de la santé, à l’instar d’Amazon qui s’est associée à JPMorgan et Warren Buffett pour offrir une assurance-santé moins chère à leurs salariés américains, d’Apple et son réseau de centres de santé, ou encore Uber et le transport de patients.
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