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Google lancera un adblock sur Chrome en 2018

  • La firme de Mountain View a expliqué aux éditeurs qu’ils avaient «au moins six mois» pour se préparer à l'arrivée de son outil de blocage de publicités.
     
  • En 2016, Google a généré 63,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires publicitaire.

 

Les choses se précisent autour du bloqueur de publicités sur Google Chrome. La firme de Mountain View a officialisé l’arrivée de ce nouvel outil auprès des éditeurs en leur expliquant qu’ils avaient «au moins six mois» pour s’y préparer, d’après le Wall Street Journal. Par conséquent, l’adblock de Google devrait être lancé sur Chrome début 2018.

Durant les six mois qui viennent, Google compte accompagner les éditeurs pour les aider à se préparer face à l’arrivée de son bloqueur de publicités. Pour cela, la filiale d’Alphabet leur donnera accès à un outil en libre-service baptisé «Ad Experience Reports». Celui-ci permettra aux fournisseurs de contenus d’observer les effets de l’adblock sur leurs sites et de trouver des solutions en cas de problème.

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Les normes publicitaires de Google définies par la Coalition for Better Ads

Les publicités bannies par Google seront définies par la Coalition for Better Ads, association mondiale fondée par les grandes associations (IAB Europe et États-Unis, American Association of Advertising Agencies) et les grands acteurs de l’industrie digitale (Google, Facebook). L’organisation a publié une liste de normes pour les publicités en ligne en mars. 

D’après la Coalition for Better Ads, lancée par l’industrie publicitaire pour freiner l’essor de l’ad-blocking, les formats publicitaires intrusifs, comme les fenêtres pop-up, les annonces vidéo en lecture automatique ou encore les interstitiels avec décompte du temps, ne sont pas les bienvenus en ligne. «Ces expériences frustrantes peuvent mener certaines personnes à bloquer toutes les publicités, au grand dam des créateurs de contenu, des journalistes, des développeurs Web et des vidéastes dont la rémunération dépend de la publicité», explique Sridhar Ramaswamy, vice-président publicité et commerce chez Google. Toutefois, pour ne pas effrayer les éditeurs, Google décrit son nouvel outil comme un «filtre» publicitaire pour faire opposition au terme de «bloqueur». 

63,8 milliards de dollars de revenus publicitaires en 2016

Au premier abord, la décision de Google d’introduire un adblock peut paraître paradoxale dans la mesure où la firme de Mountain View est dépendante des revenus publicitaires. En 2016, Google a ainsi généré 63,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires publicitaire. De plus, selon le cabinet de conseil Nomura Instinet, ce chiffre devrait encore grimper de 15% cette année pour atteindre 72,7 milliards de dollars. 

L’objectif réel de cet adblock «made in Google» est de réduire la croissance des outils de blocage de publicités en ligne développés par des solutions tierces. Parmi elles, Adblock Plus, éditée par l’Allemand Eyeo, avait noué des accords confidentiels avec des sites placés sur une «liste blanche», où se trouvaient notamment Google, Microsoft et Amazon. De cette manière, Eyeo pouvait prélever jusqu’à 30% des revenus publicitaires générés par le déblocage. Face aux sommes demandées par les bloqueurs de publicités, Google a donc choisi de se tourner vers la voie de l’indépendance pour se prémunir contre les publicités jugées trop intrusives qui dégradent l’expérience de l’utilisateur sur Chrome.

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