Google met la main sur l’Israélien Alooma pour muscler son offre cloud
A peine arrivé à la tête de Google Cloud après 22 années passées chez Oracle, Thomas Kurian commence ses emplettes pour décupler la force de frappe de la filiale d’Alphabet et ainsi la faire rivaliser avec Amazon Web Services (AWS), leader absolu du secteur. Google Cloud vient en effet d’annoncer le rachat de la start-up israélienne Alooma, qui aide les entreprises à migrer leurs données dans le cloud. Les modalités financières de l’opération n’ont pas été dévoilées.
Fondée en 2013 par Yoni Broyde et Yair Weinberger, la jeune pousse israélienne basée à Tel-Aviv développe une solution qui permet aux entreprises de récupérer des données depuis des sources multiples, comme Oracle, MySQL, Xero, Salesforce ou encore Facebook Ads Insights, pour faire migrer le lot entier vers un seul entrepôt de données, tel qu’Amazon Redshift ou Google BigQuery. Alooma s’occupe également de nettoyer les données afin de les rendre utilisables pour des applications d’intelligence artificielle et de machine learning.«Cette voie de migration simplifiée permet également aux clients de tirer parti de toutes les technologies que nous avons à offrir, y compris l’analyse, la sécurité, l’intelligence artificielle et le machine learning», indique Google à l’occasion de l’annonce du rachat d’Alooma, qui a levé 15 millions de dollars au total entre 2014 et 2017.
Google Cloud encore très loin d’Amazon Web Services (AWS)
L’acquisition de cette start-up israélienne doit permettre à Google de séduire davantage d’entreprises à la recherche de solutions de stockage dans le cloud et d’outils pour transformer leurs données en informations décisionnelles stratégiques. Lors de la «Goldman Sachs Technology & Internet Conference» qui s’est tenue à San Francisco plus tôt ce mois-ci, Thomas Kurian avait déclaré qu’il était temps pour Google Cloud d’attirer «de grandes entreprises plus traditionnelles», et ce afin de se défaire de sa réputation de plateforme cloud pour start-up. Une stratégie qui doit permettre à la division cloud de Google de gagner du terrain sur un marché sur lequel elle peine à s’imposer.
Le défi est de taille pour le tout nouveau patron de Google Cloud puisque la branche cloud d’Amazon, qui pourrait peser 350 milliards de dollars à l’horizon 2022, occupe actuellement 51,8% du marché mondial du cloud, devant Microsoft (13,3%), Alibaba (4,6%) et Google (3,3%), selon le cabinet Gartner. Et pendant qu’Amazon Web Services (AWS) se targe d’avoir réalisé un chiffre d’affaires de 25,6 milliards de dollars en 2018, soit une progression de 47%, Google reste bien mystérieux sur les résultats financiers de son activité cloud. La filiale d’Alphabet ne fait en effet jamais apparaître une ligne distincte mentionnant son activité cloud dans ses résultats trimestriels. Il y a un an, Sundar Pichai, le patron de Google, avait simplement indiqué que l’activité cloud du groupe rapportait 1 milliard de dollars par trimestre, soit 4 milliards de dollars sur une année. Des chiffres qui restent bien loin des sommets tutoyés par Amazon Web Services (AWS).
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