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Google réfléchit à installer un adblock sur Chrome

  • Cet adblock permettrait de filtrer certaines catégories d’annonces, que Google considère comme dégradantes pour l’expérience de l’utilisateur sur Chrome.
     
  • En 2016, Google a généré 63,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires publicitaire.

 

Google s’apprête à déclarer (en partie) la guerre aux publicités en ligne. La firme de Mountain View prévoit en effet d’introduire un bloqueur de publicités sur les versions Web et mobile de son navigateur Google Chrome, selon une information rapportée par le Wall Street Journal. Cet adblock pourrait être activé par défaut pour tous les utilisateurs de Chrome et permettrait de filtrer certaines catégories d’annonces, que Google considère comme dégradantes pour l’expérience de l’utilisateur sur le navigateur. 

Les publicités que souhaite bannir Google pourraient être définies par la Coalition for Better Ads, association mondiale fondée par les grandes associations (IAB Europe et États-Unis, American Association of Advertising Agencies) et les grands acteurs de l’industrie digitale (Google, Facebook), qui a publié une liste de normes pour les publicités en ligne en mars. D’après l’organisation, lancée par l’industrie publicitaire pour freiner l’essor de l’ad-blocking, les formats publicitaires intrusifs, comme les fenêtres pop-up, les annonces vidéo en lecture automatique ou encore les interstitiels avec décompte du temps, ne sont pas les bienvenus en ligne. 

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Le choix de Google d’introduire un adblock peut sembler paradoxal dans la mesure où la filiale d’Alphabet est dépendante des revenus publicitaires. En 2016, Google a généré 63,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires publicitaire. Selon le cabinet de conseil Nomura Instinet, ce chiffre devrait encore grimper de 15% en 2017, à 72,7 milliards de dollars. 

S’affranchir des accords financiers avec les bloqueurs de publicités

Cependant, la firme de Mountain View entend réduire la croissance des outils de blocage de publicités en ligne développés par des solutions tierces. Parmi elles, Adblock Plus, éditée par l’Allemand Eyeo, avait noué des accords confidentiels avec des sites placés sur une «liste blanche», où se trouvaient notamment les Américains Google, Microsoft et Amazon. Ce système permettait à Eyeo de prélever jusqu’à 30% des revenus publicitaires générés par le déblocage. Depuis, la société allemande a lancé l’an passé sa propre marketplace de publicités sur laquelle les blogs et les sites éditeurs peuvent acheter des espaces publicitaires. 

Face aux sommes demandées par les bloqueurs de publicités, Google a donc choisi la voie de l’indépendance pour se prémunir contre les publicités jugées trop intrusives. Rien qu’en France, plus d’un internaute sur trois a installé un adblock sur son ordinateur, selon une étude IAB datant de novembre 2016. Point encourageant pour Google, 28% d’entre eux sont prêts à désactiver leur outil de blocage de publicités lorsque la politique publicitaire du site sur lequel ils naviguent est «raisonnable».

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