Haut-débit: les Côtes-d’Armor changent de concessionnaire pour une facture de cinq millions d’euros
Avec l'AFP
Les Côtes-d’Armor ont annoncé mardi avoir mis un terme à leur concession avec l’opérateur Armor Connectic pour le déploiement du haut-débit, « un mauvais choix sur le plan technologique« , selon le conseil départemental qui devra régler une facture de cinq millions d’euros.
Le président du conseil départemental Alain Cadec (LR) a annoncé mardi « avoir mis un terme » à la concession avec Armor connectic (filiale de Eiffage et SFR) pour le déploiement du haut-débit, indique la collectivité dans un communiqué.
Une indemnisation de 11 millions d’euros
La collectivité et l’opérateur étaient liés par une délégation de service public d’une durée de 20 ans, conclue en 2008 « pour la gestion et l’aménagement d’un réseau de télécommunications utilisant notamment la technologie Wimax« . Mais cette concession « s’est révélée comme un mauvais choix sur le plan de la technologie et a multiplié les pertes financières« , selon le conseil départemental.
Après deux ans de très vives négociations, la collectivité devra indemniser l’opérateur de 11 millions d’euros, compensés pour partie par la vente du réseau existant à SFR (4 millions d’euros) et une participation de la région Bretagne de deux millions d’euros. Le conseil départemental devra in fine assumer un coût de « cinq millions d’euros ».
« Il n’y aura pas de rupture de service«
Pour les 26 000 bénéficiaires des infrastructures déployées par Armor connectic, « le réseau va continuer à être exploité, il n’y aura pas de rupture de service« , assure le conseiller départemental délégué au numérique Eugène Caro. « En 2012, la société annonce 6,1 millions d’euros de rentrées contre 18 millions prévus » et « le réseau d’Armor Connectic peine à séduire les opérateurs et la technologie Wimax se révèle obsolète par rapport à la technologie Fiber To The Home (FTTH)« , rappelle la collectivité.
En 2015, « les pertes financières (d’Armor connectic) frôlent les neuf millions d’euros » et « la société s’est retournée vers son donneur d’ordre, c’est-à-dire le Département« , poursuit la collectivité. « Le risque évalué pour le Département en cas de défaillance d’Armor Connectic était astronomique. On parlait alors de 22,5 millions d’euros !« , selon Alain Cadec. « Armor connectic nous proposait une rupture à l’amiable pour un montant de 21 millions d’euros. Nous nous y sommes opposés. Au final, le coût que nous devons assumer se limite à cinq millions d’euros », précise M. Cadec qui parle d’une « sortie par le haut« .
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