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IA : l’Europe avance sans la France dans les projets stratégiques

La Commission européenne a récemment annoncé la création de sept AI Factories à travers l’Europe, un projet d’infrastructures clés destiné à renforcer la position de l’Union en matière d’intelligence artificielle (IA). Ces usines numériques, financées à hauteur de 1,5 milliard d’euros, visent à développer des modèles IA avancés et des solutions sectorielles pour soutenir l’innovation et faire face à la compétition avec les Etats Unis et la Chine. Cependant, la France ne figure pas parmi les pays sélectionnés pour accueillir ces hubs.

Les sites retenus

Les AI Factories seront implantées dans sept localisations stratégiques :

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  • Barcelone, Espagne (Barcelona Supercomputing Centre, MareNostrum 5).
  • Bologne, Italie (CINECA, Bologna Tecnopolo).
  • Kajaani, Finlande (CSC, LUMI AIF).
  • Bissen, Luxembourg (LuxProvide, Meluxina-AI).
  • Linköping, Suède (Université de Linköping, MIMER).
  • Stuttgart, Allemagne (Université de Stuttgart, HammerHAI).
  • Athènes, Grèce (GRNET, Pharos).

Cinq de ces sites accueilleront des supercalculateurs optimisés pour l’IA, tandis que les installations en Espagne et en Finlande incluront également des plateformes d’expérimentation pour tester des modèles et applications IA innovants. Ces infrastructures devraient doubler la capacité de calcul de l’EuroHPC d’ici 2025-2026.

Une absence française remarquée

Malgré ses avancées dans le domaine de l’IA, la France ne figure pas parmi les hôtes des AI Factories, malgré le plan national IA doté d’un budget de 1,5 milliard d’euros ou l’exploitation du supercalculateur Jean Zay. 

Comment expliquer cette absence? raison politique ou loupé des représentants francais au sein de la Commission Européenne? Le politiquement correct répondra que les sites ont été sélectionnés selon des critères rigoureux, incluant l’existence de supercalculateurs, la qualité des partenariats transfrontaliers et la capacité à répondre aux priorités stratégiques de l’UE et que si d’autres pays, comme l’Italie ou la Suède, ont pu mieux aligner leurs propositions sur ces objectifs, la France aurait également pu le faire. Cette décision intervient dans un contexte plus que tendu entre la France et la Commission Européenne et témoigne de la stratégie d’écartement actuellement en cours.

Hasard des calendriers, l’Union européenne a fixé la prochaine échéance au 1er février 2025 pour soumettre de nouvelles propositions d’AI Factories, soit quelques jours avant le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA), réunissant au Grand Palais, chefs d’État et de gouvernements, dirigeants d’organisations internationales, de petites et grandes entreprises et organisé sous la tutelle du Président de la République les 10 et 11 février 2025

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