IBM France veut privilégier les départs volontaires pour éviter les licenciements contraints
AFP
Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoyait la suppression de 1 251 postes en France chez le géant informatique américain IBM se traduira par un unique plan de départs volontaires (PDV), a annoncé mardi l’intersyndicale à l’issue d’un comité social et économique (CSE) central. « Les élus et les organisations syndicales se félicitent de cette nouvelle orientation de la direction issue du dialogue social, jamais rompu malgré les fortes tensions de ces dernières semaines », déclare l’intersyndicale (Unsa, CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT) dans un communiqué.
« Ce PDV s’inscrit dans le PSE avec une justification économique, il n’y aura pas de licenciements secs, seuls les volontaires partiront », a précisé à l’AFP Pierry Pocquet, responsable Unsa (1e syndicat). Le nombre de volontaires n’est pas encore connu mais « au moins un millier devraient vouloir en bénéficier compte tenu de la pyramide des âges (les plus de 50 ans sont majoritaires, NDLR), environ 1 200 étant éligibles », a ajouté M. Pocquet.
« Le 11 mai, la consultation du CSE central sur le projet de PSE/PDV devrait clôturer la phase d’information-consultation des instances représentatives du personnel ; elle donnera le point de départ de la validation du projet par la Drieets (ex-Direccte) qui devrait donner rapidement son aval. Le plan pourra ensuite se dérouler dans un calendrier qui reste contraint », indiquent les syndicats dans leur communiqué.
Une restructuration mondiale
« L’ensemble des élus et les organisations syndicales resteront vigilants sur les conséquences sociales du plan: la charge de travail, l’avenir des sites, l’employabilité des salariés restants », soulignent-ils. Au total, 1 251 suppressions de postes étaient prévues chez IBM France dans le cadre du PSE avec prioritairement des départs volontaires, soit environ un quart des effectifs (sur 5 000 au total).
Des négociations continuent parallèlement concernant le transfert d’un autre quart des effectifs (jusqu’à 1 400 postes) vers une nouvelle structure NewCo/Kyndryl, envisagé dans le cadre de la réorganisation mondiale du groupe, selon l’intersyndicale. Ces suppressions de postes s’inscrivent dans une restructuration mondiale d’IBM qui touche plus de 20% des effectifs en Europe, environ 10 000 personnes, selon les syndicats majoritaires. Interrogée par l’AFP, la direction d’IBM n’avait pas répondu dans l’immédiat.
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