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Inside Dreem : la technologie au secours des insomniaques

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Se réveiller plusieurs fois la nuit, éprouver des difficulté pour s’endormir, ou ne pas dormir du tout, une de ces situations est vécue par tout le monde au cours de sa vie avec des degrés de gravité différents. Si connaître des troubles du sommeil est loin d’être anormal lorsque que nous sommes sous pression ou quelque chose nous tracasse, que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles, il n’empêche qu’un sommeil de mauvaise qualité peut être dangereux pour la santé. Par exemple, l’apnée du sommeil augmente le risque de troubles cardiovasculaires.

Si les troubles du sommeil ne sont pas nouveaux, ils sont cependant de plus en plus fréquents en raison de l’avalanche de données à laquelle doit faire face notre cerveau. Bombardé d’informations en permanence à cause des écrans, smartphones en tête, qui ont pris une place prépondérante dans nos vies, le cerveau est sursollicité et peine donc à se reposer le soir venu. Et ce ne sont pas les épisodes Netflix regardés sur son ordinateur dans le lit ou les discussions tardives sur Messenger qui vont arranger les choses…

Le sommeil, nouvel eldorado de la Tech ?

Face à cette problématique universelle puisqu’environ 30% de la population mondiale souffrent de troubles du sommeil (insomnie, difficulté à s’endormir, réveil nocturne…), Dreem (ex-Rythm) s’est mis en quête dès 2014 d’une solution pour venir en aide aux insomniaques. De cette réflexion menée par Hugo Mercier et Quentin Soulet de Brugière, les fondateurs de la start-up française, est né un bandeau connecté pour analyser et améliorer le sommeil des utilisateurs.

Celui-ci est équipé de capteurs qui permettent de mesurer l’activité cérébrale, le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire et les mouvements. Dans ce cadre, la société s’appuie sur l’intelligence artificielle pour interpréter le signal électrique produit par les neurones. A partir des données collectées, Dreem utilise des stimulations sonores transmises par conduction osseuse au cerveau dans le but de faciliter l’endormissement et d’améliorer la qualité du sommeil profond. Après avoir levé 22 millions de dollars entre 2016 et 2017, Dreem a bouclé un tour de table de 35 millions de dollars en juin 2018, mené par le géant américain Johnson & Johnson, pour développer de nouvelles technologies permettant d’éloigner les troubles du sommeil.

L’approche de Dreem pour résorber ce qu’on appelle désormais «le mal du siècle» s’inscrit dans un mouvement plus large pour offrir une alternative aux somnifères. Outre le bandeau connecté de la start-up française, une autre société tricolore, UrgoNight, a développé un casque connecté à porter le jour pour entraîner le cerveau à mieux dormir, tandis que Moona propose un oreiller connecté pour réguler la température du corps et ainsi améliorer la qualité du sommeil. Il existe également des bracelets connectés et des applications de méditation, mais leur efficacité reste contestée. Toujours est-il que les solutions technologiques pour lutter contre les troubles du sommeil ont de beaux jours devant elles… Reste à savoir lesquelles seront capables de tirer leur épingle du jeu sur le long terme.

Dreem : les données clés

Fondateurs : Hugo Mercier et Quentin Soulet de Brugière
Création : 2014
Siège social : Paris
Effectifs : 90 collaborateurs
Secteur : SleepTech
Activité : analyse et amélioration du sommeil
Concurrents : UrgoNight, Moona…

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