[INSIDERS] Les 5 infos Tech pour briller en société
Faillite de Toys R Us : le deal Amazon qui scella le destin de l’enseigne
La célèbre chaine américaine spécialisée dans les jouets s’est placée sous la protection du Chapter 11, régissant les faillites aux Etats-Unis, pour restructurer une dette s’élevant à plus de 5 milliards de dollars, dont 400 millions arrivent à échéance en 2018. A la lecture de cet article de Quartz, on comprend qu’un virage numérique mal négocié au début des années 2000 est à la source de certains des problèmes du géant de la distribution.
A la belle époque des dot com, Toys « R » Us signa un partenariat stratégique sur 10 ans avec Amazon pour s’allier dans la vente de jouets en ligne : Amazon se chargeait du site, de la gestion des commandes, et Toys « R » Us s’occupait des achats et des stocks – et devenait le partenaire exclusif d’Amazon sur ce secteur.
En 2004, Amazon commence à distribuer des produits de la concurrence, faisant fi de ses engagements. Le conflit se régla devant les tribunaux et Amazon accepta de payer 51 millions de dollars pour mettre un terme au litige en 2009.
En attendant, Toys « R » Us engrangea un retard sur le digital plus que conséquent, «10 ans d’innovation» à rattraper. L’enseigne recruta son premier global chief technology officer en 2016 et lança un site de commerce digne de ce nom seulement cette année.
A dot-com era deal with Amazon marked the beginning of the end for Toys R Us
Equifax : et ça continue, encore et encore…
Nous vous avons déjà parlé de la cyberattaque Equifax, qui a exposé les données de plus 143 millions d’Américains. Equifax est l’une des trois grandes sociétés américaines spécialisées dans l’évaluation de crédit et à ce titre, dispose de données très personnelles et sensibles sur ses clients. Depuis la révélation de l’affaire, plusieurs informations sont venues encore assombrir le tableau, entre négligences techniques et possible délit d’initié. On récapitule les derniers épisodesApple-converted-space »> – et il faut au moins une liste à puces pour y voir plus clair :
- Equifax a déclaré que la faille était la conséquence d’une vulnérabilité Apache Struts. Problème : un patch rectificatif a été mis à disposition dès mars, alors que le piratage aurait lieu de mai à juillet… Equifax n’a pas précisé si elle avait corrigé le bug avant l’attaque.
- Les départs du responsable de la sécurité des systèmes d’information d’Equifax, Susan Mauldin, et le directeur informatique, David Webb, annoncés par voie de communiqué de presse. Susan Mauldin a d’ailleurs été prise à partie pour son manque de formation académique, lorsque son profil Linkedin indiquant un diplôme universitaire en musique a commencé à circuler sur les réseaux.
- Equifax a annoncé avoir subi une première attaque en mars, dont la société dit qu’elle serait cependant sans rapport avec celle de mai, alors que les sources de Bloomberg pointeraient l’inverse.
- Brian Krebs, un célèbre blogueur américain spécialisé dans la sécurité informatique a révélé qu’un intranet d’Equifax Argentine était protégé par le login / mot de passe : admin / admin (haha.)
- Les autorités s’emparent de l’affaire : la FTC (Federal Trade Commission) pour le volet protection du consommateur, et le Département de la Justice pour le soupçon de délit d’initiés, en collaboration avec la SEC (Securities and Exchange Commission) dans le cadre de la vente de titres effectuée par trois hauts cadres de l’entreprise quelques jours avant que le piratage ne soit rendu public
John Chambers quitte la présidence exécutive de Cisco après 20 ans de leadership
John Chambers, qui a été directeur général de Cisco entre janvier 1995 et juillet 2016, sera remplacé par l’actuel Directeur général, Chuck Robbins, qui deviendra PDG. Sous le règne de celui qui commença dans l’entreprise comme responsable des ventes, les revenus annuels de Cisco sont passés de 1,2 à près de 50 milliards de dollars. John Chambers recevra le titre honorifique de président émérite.
Vision Fund, le fonds de tous les records
Vision Fund est partout, fort de ses presque 100 milliards de dollars destinés à l’investissement dans les startup et les nouvelles technologies, une somme vertigineuse qui en fait le plus gros fonds de capital-investissement au monde. Créé en octobre 2016 par le groupe japonais SoftBank, et piloté par son patron et fondateur Masayoshi Son, Vision Fund est aussi bien appuyé par des entreprises tech (Apple, Qualcomm, Oracle, Sharp) que des fonds souverains (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis).
Après avoir injecté 4,4 milliards de dollars dans WeWork, un milliard de dollars dans Fanatics, et hier 250 millions de dollars chez Slack, et en attendant une annonce pour Uber, dont on suppose qu’elle sera la plus massive à date, le site Recode a compilé en un seul graphe les investissements effectués à date par Vision Fund.
Intel Capital a investi plus d’un milliard de dollars sur l’intelligence artificielle
Et nous terminons les Insiders du jour, dont je constate a posteriori avec horreur qu’ils ne savent plus compter qu’en milliards de dollars, avec une nouvelle unité du genre : Intel a annoncé hier avoir injecté plus d’un milliard de dollars dans des start-up liées à l’intelligence artificielle, via son véhicule d’investissement Intel Capital.
Mighty AI, Data Robot, Lumiata, AEye… Voici quelques unes des entreprises qui ont retenu l’attention du fondeur, qui souhaite se positionner sur le large spectre d’activités qui sont concernées par le développement de l’intelligence artificielle : conduite autonome, recherche médicale, changement climatique… Ces investissements se rajoutent aux acquisitions déjà réalisées par Intel en la matière. C’est à lire sur TechCrunch : Intel Capital has invested over $1 billion in companies focused on AI
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