iPhone ralentis: face aux litiges, Apple accepte de payer 113 millions de dollars
AFP
Apple a accepté de payer 113 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites et procédures à son encontre dans une trentaine d’Etats américains qui l’accusent d’avoir diminué les performances de vieux modèles d’iPhone pour épargner les batteries. La somme va être répartie entre la Californie et 33 autres Etats, d’après une annonce mercredi du procureur général Xavier Becerra. « Apple a dissimulé des informations sur leurs batteries qui ralentissaient le fonctionnement des iPhone, en faisant croire à des mises à jour », a déclaré M. Becerra. « Ce type de comportement nuit au portefeuille du client et limite sa capacité à faire des achats en toute connaissance de cause. L’accord conclu aujourd’hui (mercredi, NDLR) assure aux consommateurs l’accès à l’information dont ils ont besoin pour acheter et utiliser des produits Apple ».
Tentative d’obsolescence programmée?
L’accord met fin à des plaintes contre les gammes d’iPhone 6 et 7, dont certaines mises à jour servaient en réalité à restreindre les performances des appareils pour économiser de la batterie à l’insu des utilisateurs, selon les Etats. Apple n’a pas commenté cette issue. Dans les documents légaux, la marque à la pomme a indiqué qu’elle n’avait consenti à payer cette somme « à des fins de règlement (de l’affaire) uniquement », sans admettre aucune faute ou tentative de tromper ses clients. Plus tôt cette année, la firme californienne avait accepté de payer jusqu’à 500 millions de dollars aux détenteurs d’anciens modèles de l’iPhone, après deux années de contentieux. Les plaignants accusaient le géant technologique d’avoir orchestré des baisses de performance pour inciter les utilisateurs à acheter des modèles plus récents.
En décembre 2017, Apple avait présenté des excuses pour avoir délibérément ralenti certains de ses iPhones pour compenser le vieillissement de leur batterie et éviter qu’ils ne s’éteignent de façon intempestive. Le groupe avait néanmoins nié toute tentative d’obsolescence programmée. En France, le groupe américain a été sanctionné en février pour n’avoir pas prévenu que des mises à jour pouvaient ralentir les vieux smartphones. Il a écopé d’une amende de 25 millions d’euros (27,8 millions de dollars) au terme d’une enquête qui révèle des « pratiques commerciales trompeuses par omission » mais ne retient pas l’accusation d’obsolescence programmée.
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