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La Belle Assiette lève 1,3 million d’euros et met l’Europe à son menu

Recevoir chez soi, sans même avoir à se préoccuper du menu. C’est le besoin auquel répond La Belle Assiette, une start-up parisienne créée il y a environ deux ans. Elle édite une plate-forme de réservation en ligne de chefs à domicile et vient de lever 1,3 million d’euros, dont une partie auprès de Kima Ventures, le fonds d’investissement de Xavier Niel et de Jérémie Berrebi.

Ont également participé à ce tour de table: Nicolas Brusson (co­fondateur de BlaBlaCar), Thibaud Elzière (fondateur de Fotolia et eFounders), Nicolas Bourdin (fondateur d’Extia), Guillaume Cuvillier, Benoît Bassi et les trois fondateurs de l’Atelier des Chefs. « Au total, une quinzaine de business angels ont participé à ce tour, pour des montants tous à peu près équivalents » annonce Stephen Leguillon, co-fondateur de La Belle Assiette. Il avait précédemment lancé l’équivalent d’AlloResto outre-manche, sous le nom d’Appetise.

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12% de commission 

Le modèle économique repose sur le prélèvement d’une commission de 12% sur le montant que le Chef perçoit de son client. Les cuisiniers,  fixent ensuite eux-mêmes le prix de leurs dîners, les internautes ont le choix dans un panel de prix et de services relativement large en fonction de leur budget. Les toques sont sélectionnées par les fondateurs, les menus testés en amont.

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Stephen Leguillon

Le positionnement est plutôt haut de gamme puisqu’il faut compter un minimum de 200 euros pour un dîner de 4 personnes. « En moyenne, les commandes portent sur des repas à 45 euros par personne pour 6 à 8 personnes, et nous comptons 368 Chefs répertoriés à ce jour dont 90 à l’étranger » indique Stephen Leguillon. Certains Chefs gagneraient jusqu’à 6 000 euros net par mois. La plate-forme est en effet déjà présente en Suisse, en Belgique, au Luxembourg et en Angleterre. L’objectif de cette levée de fonds est d’étendre l’activité à d’autres pays européens, Stephen Leguillon se refuse toutefois à préciser lesquels.

S’imposer vite… avant la concurrence

Il faut dire que le temps presse. La Belle Assiette est loin d’être seule sur ce créneau: en France existent – entre autres – Invite1chef, Chefs-a-domicile, Les Diners d’Eloïse… Et aux Etats-Unis, on identifie Kitchensurfing et Kitchit. Le challenge actuel de La Belle Assiette est donc d’arriver à s’imposer en Europe face ses concurrents. Stephen Leguillon confie d’ailleurs craindre cette arrivée et vouloir « investir très rapidement ces 1,3 million d’euros, quitte à organiser une autre levée de fonds dès le printemps ou l’été 2015 ». Son entreprise emploie actuellement 14 personnes dont deux à Londres, une dizaine d’embauches sont prévues d’ici janvier, pour « construire l’équipe marketing » et ouvrir de nouveaux bureaux à l’étranger notamment. « Ce qui nous permettra de nous différencier de  la concurrence, c’est la qualité du service (choix et réactivité des chefs) et la zone géographique couverte » estime M. Leguillon.

La start-up espère atteindre la rentabilité l’an prochain.

Crédit photo: Fotolia, banque d’images, vecteurs et videos libres de droits

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