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Le conseil d’administration de la RATP a donné son feu vert pour la création de RATP Capital Innovation.
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Au total, la RATP prévoit d’investir 30 millions d’euros «en faveur de l’innovation digitale».
- La RATP a d’ores et déjà investi dans le fonds Paris-Saclay.
La RATP fait un pas en direction des start-up. Le vendredi 3 février, le conseil d’administration de l’entreprise publique a donné son feu vert pour la création de RATP Capital Innovation, une filiale spécialement dédiée aux investissements dans les jeunes pousses. A cet effet, une enveloppe de 15 millions d’euros lui sera allouée. Au total, la RATP prévoit d’investir 30 millions d’euros «en faveur de l’innovation digitale».
Le groupe public précise qu’il pourra réaliser des investissements directs dans des start-up, mais aussi indirects, sous la forme de prises de participation dans des fonds d’investissement. Dans ce sens, la RATP a d’ores et déjà investi dans le fonds Paris-Saclay, qui réunit d’autres grandes entreprises françaises pour nouer des partenariats avec des start-up issues du Plateau académique (universités et grandes écoles) de Saclay.
La RATP méfiante vis-à-vis de l’open data
Pour soutenir les start-up qui travaillent sur les nouveaux services et les nouvelles mobilités, le groupe public a également annoncé l’instauration d’un «guichet unique start-up», qui permettra de mettre en relation plus rapidement les jeunes pousses avec une équipe d’experts de la RATP. «Aujourd’hui, la révolution digitale et la transition énergétique nous conduisent à accélérer et franchir une nouvelle étape, notamment en interne où nous amplifions nos démarches d’innovation participative, mais aussi en externe», explique Elisabeth Borne, PDG du groupe RATP.
Si l’entreprise publique affirme collaborer «avec plusieurs dizaines de start-up», elle était cependant davantage sur la défensive jusqu’ici, préférant défendre ses intérêts. La RATP a notamment vu d’un très mauvais oeil l’arrivée de l’application britannique Citymapper, qui permet aux citadins d’optimiser leurs déplacements en transports en commun. Affirmant être en faveur de l’open data, le groupe public a pourtant toujours refusé de donner un libre-accès aux données des transports en temps réel. Avant Citymapper, la start-up CheckMyMetro s’était déjà cassée les dents sur la RATP en 2011.
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