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La scène tech française à Londres s’organise en réseau

« Nous avons été assez surpris par le nombre d’invités qui sont venus », dit Stéphanie Bouchet, la co-fondatrice d’un nouveau mouvement à Londres, FrenchConnect, un club d’entrepreneurs et d’investisseurs expatriés dans la capitale britannique, lancé jeudi dernier, et destiné à rassembler la communauté des frenchies de la scène tech londonienne.

Il est vrai que la salle était comble à l’IDEA, un bâtiment situé à quelques encablures du Silicon Roundabout, à l’est de Londres, où 120 entrepreneurs, investisseurs, et influenceurs s’étaient donné rendez-vous pour l’inauguration de FrenchConnect.

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FrenchConnect est co-fondé par quatre Français, tous trentenaires, qui connaissent bien la scène londonienne : Albin Serviant est un ancien de Musiwave et d’iBazar, il dirige aujourd’hui une startup spécialisée dans la vente de produits vétérinaires. Alexandre Sagakian est à l’origine de Directpanel, revendu à CSA. Il a ensuite dirigé TechStars Londres pendant 6 mois, et a intégré une startup, Qriously, comme « head of data product ».

FConnect

Stéphanie Bouchet est, elle, la fondatrice de l’agence RougeFrog qui aide les startups dans leur stratégie marketing, et chroniqueuse pour FrenchWeb. Séverine Balick est la fondatrice de MyGoodness, une agence qui accompagne les marques via le soutien de causes portées par des célébrités. 

Jeudi soir, entre networking et cocktail salé, il était question du fameux french bashing dont la presse anglaise s’était fait l’écho. La compétition entre Londres et Paris sur la dynamisation du secteur digital fait encore rage, et ce malgré les signaux de bonne entente franco-britannique.  

Gerard Grech, le patron de TechCity, est venu adresser un message d’amitié, mais les chiffres  du succès parlent d’eux-mêmes : 2500 entreprises ont rejoint Techcity, contre 250 il y a 5 ans. Le total des fonds investis en 2014 a atteint 1,4 milliard en 2014, 69% des investissements récents vont en direction des Fintech.

TechCity, qui a pris place dans l’est de la capitale après le chantier des Jeux Olympiques, a bénéficié de très nombreux soutiens, notamment du gouvernement, mais aussi de compagnies come Microsoft et Google. 

FConnectPanelJulien Codorniou, directeur des partenariats pour la plateforme de Facebook Europe, pointe du doigt la France : « L ‘atout principal de Londres, c’est le vivier de talents et la capacité d’attraction. Tout le monde veut venir ici, alors qu’à Paris, on ne peut recruter que des Blancs catholiques qui ont fait les mêmes écoles, comme moi », indique-t-il. 

Pour l’investisseur Fred Destin d’Accel Partners: « La France n’a pas sorti de champion depuis Alcatel. On a certes réussi à fabriquer des champions « mid-tech » », des belles boîtes dans les composantes intermédiaires de la tech, mais pas véritablement dans le secteur high tech pur» précise-t-il. 

Mais à Londres, on peut compter sur environ 350 Français influents qui travaillent dans les nouvelles technologies, et qui veulent donner une autre image de la France, en prouvant par le travail, que Paris peut égaler Londres. D’ailleurs l’initiative French Tech est globalement saluée, même si certains investisseurs présents jeudi soir – britanniques ou français – voyaient d’un mauvais oeil la main mise d’organes étatiques comme Bpifrance ou le FSI dans les affaires privées. 

FrenchConnect, qui organisera chaque mois des meet ups, et accueillera une seconde fois Axelle Lemaire en mars, pourra compter sur des sujets « chauds» . Mais pour la « team»  FrenchConnect, l’ambition est surtout de favoriser les échanges et le business.

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