La start-up du jour: Evergig, le «Soundcloud» des vidéos de concerts, lance un outil pour les artistes
- Logiciel collaboratif web et mobile
- CRM puissant et productif
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Zoom aujourd’hui sur Evergig, une start-up parisienne qui édite une plate-forme de création collaborative de vidéos de concerts. Les fondateurs, Arthur Dagard et Guillaume Jouannet, viennent de lancer un outil gratuit à destination des artistes, pour pousser leurs fans à filmer les spectacles.
Evergig s’est lancé en 2012, et compte aujourd’hui un million de concerts sur la plateforme, qui permet d’agréger des vidéos de fans en synchronisant automatiquement les meilleures captations, notamment sonores, via une technologie brevetée par Evergig. La jeune pousse a levé 1 million d’euros il y a un an et demi auprès de Partech Entrepreneur et 360 Capital Partners.
Plus de détails avec Arthur Dagard et Guillaume Jouannet, co-fondateurs d’Evergig:
Comment avez-vous eu l’idée de créer Evergig ?
Arthur Dagard: J’ai eu l’idée lors d’un concert. Du fond de la salle, la multitude de téléphones et APN prolongeaient le décor lumineux de la scène. Le nombre de spectateurs qui souhaitaient repartir avec une vidéo « souvenir » nous a impressionné, et après avoir mûri cet idée quelques mois, nous avons créé Evergig.
D’où proviennent les vidéos de concerts ? Y compris celles des concerts des artistes qui ne se produisent plus depuis longtemps (ex:Nirvana) ?
Guillaume Jouannet: En venant sur le site, vous pouvez soit regarder directement un concert existant, soit demander la création d’une autre date. A partir de là, nos Bots [robots] parcourent le web à la recherche de toutes les sources disponibles pour cette date et génèrent en quelques dizaines de minutes votre concert.
Pour Nirvana, il ne s’agit bien sur pas du line-up original mais de la soirée-hommage pour leur entrée au rock’n’roll Hall of Fame il y a quelques mois, mais nous avons aussi certaines des dernières prestations d’Amy Winehouse ou encore Oasis à Wembley.
A quel besoin répondez-vous? Qui sont vos clients?
Arthur Dagard: Nos utilisateurs (auto-proclamés Gigsters) sont aussi variés que les styles de musique. Démographiquement, nous accueillons aussi bien les ados fans de One Direction que des quinquas voulant revivre le dernier concert des Stones. Géographiquement, nous connaissons actuellement un très fort développement aux Etats-Unis, qui rassemblent plus de 60% de notre audience.
Vous avait lancé une version pro le 8 octobre, quelles sont les nouveautés? En quoi consiste-t-elle?
Guillaume Jouannet: Notre offre Pro permet de concentrer toute la technologie Evergig au sein d’un widget. Ainsi, les artistes peuvent en moins de 5 minutes et quelques clics embarquer notre widget sur leur page Facebook ou leur site web, et inviter leurs fans à uploader directement leurs vidéos. Ils resserrent ainsi les liens avec leur communauté, et pour les artistes en devenir, 3 potes avec des téléphones suffisent maintenant pour montrer ce dont ils sont capables sur scène. D’un point de vue techno, les artistes peuvent aussi remplacer le son des devices par leur propre enregistrement.
Quel est votre modèle économique ?
Guillaume Jouannet: Pour l’instant nous nous finançons grâce à la levée de fonds auprès de Partech Entrepreneur et 360 Capital, mais notre offre B2B à destination des artistes fonctionnera sur un principe du modèle freemium.
Qui sont vos concurrents?
Arthur Dagard: Notre équipe fait beaucoup de veille et aujourd’hui, nous n’avons pas de concurrence directe. Par contre, nous avons énormément de partenaires effectifs et potentiels car nous sommes à la croisée du spectre de l’industrie du concert.
Combien de visiteurs uniques se rendent chaque mois sur le site Evergig?
Arthur Dagard: Depuis le lancement du nouveau service début juin, le nombre de visiteurs double mensuellement pour arriver à 200 000 en septembre.
Prévoyez-vous une autre levée de fonds? Si oui, auprès de qui, quand et combien?
Arthur Dagard: Nous avons fait un tour de seed en juin 2013 de 1 million d’euros auprès de Partech Ventures et 360 Capital, et nous acheminons vers une seconde levée plus conséquente afin de renforcer l’équipe et d’accompagner notre développement à l’international.
Bénéficiez-vous de soutiens particuliers?
Guillaume Jouannet: Nous avons de très bons conseillers, aux premiers rangs desquels Olivier Heckmann (fondateur de Multimania et Kewego), nous faisons partie de CapDigital, ESML et FrenchTech, et la BPI ainsi que Scientipôle nous ont aussi apporté leur soutien financier.
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement et comment y avez-vous fait face?
Arthur Dagard: Nous avons la chance en France et en Europe d’avoir des personnes très talentueuses, donc l’embauche est moins un problème que cela peut l’être aux Etats-Unis où Google, Apple et Amazon trustent le marché. Par contre, contrairement aux apparences, il existe un certain nombre de programmes d’aide (subventions/ avances remboursables) en France, mais elles restent très mal référencées et non aisées d’accès.
Que faisiez-vous avant de lancer cette start-up?
Guillaume Jouannet: Arthur et moi nous sommes rencontrés aux Gobelins en 2001. Nous avions des experiences respectives dans la musique et la vidéo, et après quelques années nous avons fondé notre agence de communication au sein de laquelle nous avons rencontré Nicolas, notre troisième associé.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui?
Guillaume Jouannet et Arthur Dagard: « Focus, focus focus » par Olivier Heckmann en 2012 ;-)
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus?
Guillaume Jouannet: Elon Musk
Fondateurs: Arthur Dagard, Guillaume Jouannet et Nicolas Lapomarda Investisseur: Partech Ventures, 360 Capital Date de création: 21 juin 2012 Société basée à : Paris Effectif: 14
Arthur Dagard: Jim Jannard & Jack Dorsey
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