La start-up du jour : Payname, une application pour payer et déclarer à l’Urssaf vos services à la personne
- L’entreprise de demain
Vous avez fondé une société en croissance? Faites vous connaître!
Frenchweb vous propose aujourd’hui de découvrir Payname, une start-up toulousaine qui éditer une solution de paiement entre particuliers facilitant les déclarations avec l’Urssaf. Plus de détails avec Eric Charpentier, le fondateur.
Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?
Eric Charpentier : Après dix ans d’expérience dans les services entre particuliers, j’ai voulu créer début 2012 un site de jobbing pour rapprocher les particuliers qui proposent des services avec ceux qui en recherchent, tout en intégrant une solution de paiement. Une sorte de mix entre eBay et PayPal, mais pour les services entre particuliers.
Mais finalement, fin 2012, j’ai recentré mon projet sur la partie paiement, tant les deux métiers sont différents. D’un côté créer un site de jobbing demande beaucoup d’audience, et de l’autre développer une solution de paiement demande de la technicité. D’autant plus que je voyais arriver de nombreux acteurs sur le jobbing comme Jobbers.co, Frizbiz, Oxilia.fr, … qui eux ont aussi avaient la problématique du paiement à traiter.
Début 2013, j’ai lancé Payname, la première application de paiement pour déclarer, assurer et payer les services entre particuliers en un seul clic. Payname propose une application de paiement plus globale, en proposant en plus du paiement des services, le paiement des achats entre particuliers avec des garanties exclusives comme le paiement en trois fois.
A quel besoin apportez-vous une réponse ?
Globalement, on assiste aujourd’hui à une explosion des échanges entre particuliers – l’économie collaborative concerne près de 70% des Français – qui achètent et vendent des produits d’occasions, proposent et achètent des services à domicile.
Cependant, dans ces échanges directs basés sur la confiance, la question de la sécurité du paiement inquiète et voir même dissuade. J’achète sur LeBonCoin un téléphone à l’autre bout de la France, qui expédie ou paye le premier ? Je veux payer facilement ma voisine qui fait du repassage, et dans la légalité pour pas avoir d’ennuis ? Je vends un portable d’occasion, comment savoir si on me paye pas avec des faux billets ? Autant de problématique liée au paiement qui peuvent freiner, voir menacer le développement de ces échanges.
La réponse de Payname c’est de proposer une application de paiement avec des garanties associées, par exemple des garanties sociales et fiscales pour payer un service à la personne. Ou bien le paiement à la livraison-remise pour un achat sur LeBonCoin.
Comment les transactions sont-elles déclarés auprès de l’Urssaf ?
Nous travaillons directement avec les services de l’Urssaf pour qui Payname répond à des usages nouveaux comme le paiement mobile ou directement sur les sites de jobbing. Payname s’occupe de tout en créant les comptes Urssaf des utilisateurs, en déclarant et reversant les cotisations, et en remettant une attestation fiscale pour que nos utilisateurs puissent bénéficier de 50% de réduction d’impôt.
Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?
Nous prélevons une commission de 1,9% sur tous les paiements. A la charge de celui qui paye un service, ou à la charge de celui vend et encaisse pour les achats. Payname est également installé sur des sites partenaires comme Sefaireaider.com, Oxilia.fr, Jobbers.com, … ce qui nous amène indirectement des commissions.
Qui sont vos compétiteurs ?
Notre challenger, c’est le billet de banque … Celui que l’on glisse pour payer une personne d’entretien qui se retrouve sans protection sociale, et qui vous fait prendre des risques … Ces billets ou même ce chèque que l’on reçoit en achetant un portable d’occasion sans aucune garantie d’être finalement payé avec des faux billets, un chèque en bois ou un mandat cash douteux …
A quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?
Immanquablement on nous compare à Paypal. Payname serait le Paypal made in France. D’un côté, c’est assez flatteur de l’autre, on est finalement très différent, puisque nous sommes les seuls à permettre le paiement légal de services entre particuliers ou bien encore le paiement en trois fois pour ses achats sur LeBonCoin.
Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?
Il a fallu presque une année pour développer une application qui permettent finalement tous les paiements entre particuliers, pour un service, un achat ou même payer un autoentrepreneur. Les nouvelles applications mobiles arrivent d’ailleurs dans quelques jours pour remplacer les versions actuelles qui ne gèrent encore que le paiement de services. L’autre point important de notre modèle, c’est de développer une assistance aux utilisateurs qui pourront vérifier l’origine d’un paiement par exemple.
La réponse à ces problématiques de prototypage, aura été de lever des fonds en pré-amorçage. L’an dernier, nous avons levé 300 000 euros en démarrage auprès de Denys Chalumeau (Seloger, Sefaireaider.com) et d’Olivier Pariselle (Pop invest). Nous complétons actuellement avec une opération de 500 000 euros en crowdfunding sur la plate-forme WiSEED.
Sur ce marché, quel est votre principal atout ?
Il y a une vraie attente des consommateurs, mais aussi des sites de petites annonces et des places de marché à proposer une solution simple pour sécuriser les transactions.
Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?
Toujours se mettre à la place de « monsieur et madame tout le monde » qui ne sont pas forcément des geeks, qui veulent donc de la simplicité mais trop non plus.
Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?
Je ne vais pas être très original, mais incontestablement Steve Jobs pour sa vision, son perfectionnisme et son charisme.
Fondateur : Eric Charpentier
Investisseurs : Denys Chalumeau, Olivier Pariselle, Wiseed
Date de création : avril 2013
Nombre de salariés : 10
Chiffres d’affaires : N.C.
Société basée à : French Tech Toulouse
- EDEN AI lève 3 millions d’euros pour démocratiser l’accès à l’IA en entreprise - 21/11/2024
- Plan marketing 2025 : la méthode de Maxime Baumard pour structurer la stratégie B2B de PENNYLANE - 21/11/2024
- Freqens lève 3 millions d’euros pour accompagner les équipes achats dans leurs décisions. - 21/11/2024
Si Payname continu comme ça son avenir est assuré.