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La start-up du jour : Triaaangles, pour acheter des produits personnalisés par des artistes

  • L’entreprise de demain
Chaque jour, Frenchweb met en avant une jeune entreprise en croissance pour découvrir sa stratégie et ses objectifs de développement.

Vous avez fondé une société en croissance?  Faites vous connaître!

Frenchweb vous propose aujourd’hui de découvrir Triaaangles, une start-up fondée en 2012 qui permet d’acheter des produits personnalisés par des artistes. Plus de détails avec Julien Cardillo, le fondateur.

triaaangles-Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?

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Julien Cardillo : Ingénieur de formation, j’ai complété mon parcours par un Master II en Management d’Entreprise à l’IAE d’Aix-en-Provence.

Recruté par Eurocopter (désormais Airbus Helicopters) après mon alternance, j’ai pris des responsabilités dans l’innovation de services. Durant 2 ans, j’ai pu appréhender les challenges liés à l’évolution d’un marché et l’émergence de nouvelles technologies.

Fort de cette expérience j’ai créé une première entité nommée Paparazzi&Co, qui commercialise la marque de montre personnalisable Paparazzi Timewatch, distribuée sur internet et à travers un réseau de 30 boutiques en France. Le critère de différenciation apporté par notre service gravure LASER m’a conforté dans l’idée que les français aiment se démarquer et participer à la création de leurs objets.

Je me suis rendu compte que les clients avaient aussi besoin de conseils en matière de personnalisation. Ils avaient besoin de voir des exemples du rendu de telle ou telle gravure, leur effet, leur positionnement. J’ai donc réfléchi à un moyen de répondre à ce besoin. Si la montre était un bon départ, je voulais leur proposer plus de supports, plus de choix. Or je ne suis pas graphiste et je ne sais pas dessiner, j’avais besoin d’un créatif inspiré…

Par la suite j’ai repensé au crowdsourcing que j’étudiais pour imaginer de nouveaux services chez Eurocopter. C’est tout naturellement que Triaaangles a pris forme dans mon esprit, un espace au sein duquel la créativité d’une communauté de designers serait proposés aux clients pour personnaliser une large gamme de produits et d’accessoires.

A quel besoin apportez-vous une réponse ?

Chez Triaaangles, avant de vendre des produits, nous offrons la possibilité d’être unique. Dans un contexte de standardisation imposé par les contraintes économiques actuelles, nous avançons à contre courant et proposons la différence, l’exclusif, le fait main et le sur mesure. Il y a un fort besoin de différenciation dans notre société et si les grandes industries l’ont bien compris, le monde du textile devait faire une offre, nous l’avons faite avec notre plateforme artistique.

Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent?

Nous avons un business model en brick & clicks. En clicks car :

  • chaque artiste crée un Artshop sur notre plateforme ;
  • chaque artshop est une boutique indépendante personnalisée qui génère des ventes de produits envers une cible clients liée à l’artiste (même style, même tranche d’âge, même centres d’intérêts) ;
  • chaque typologie de client est adressée par une typologie d’artiste identique ;
  • chaque vente sur les Artshop en ligne génère une commission de 15% pour l’artiste, c’est comme ça qu’ils gagnent eux aussi de l’argent ;
  • toutes les créations de tous les Artshop sont triées et rassemblées sur notre plateforme, générant un immense catalogue de designs que nous sommes également entrain de monétiser pour les marques et les éventuels distributeurs de nos produits.

En bricks car :

  • les meilleurs designs du web sont présentés dans nos boutiques physiques ;
  • les clients peuvent acheter les produits des artistes ou créer leur propre produit avec leur image ;
  • les clients peuvent valider la qualité de nos produits en boutique physique, puis acheter en ligne où le choix est plus important.

 

triaaagles-3Qui sont vos compétiteurs ?

Si nous pouvons quelques fois nous retrouver en frontal avec des marques de prêt à porter ou d’accessoire en tant que revendeurs de produits similaires, nous nous différencions avec notre offre de personnalisation. Sur ce domaine, nos concurrents directs sont TheKase (personnalisation de coques pour smartphone), Rad (vente privées de produits d’artistes en ligne) ou encore SpreadShirt.

Si Vistaprint peut être vu comme un concurrent lointain, notre positionnement n’est pas du tout le même vu que nous mettons l’accent sur la fabrication artisanale, à l’unité, et Made in France.

A quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?

On nous a longtemps comparé à Rad car nous avions des artistes en commun. Alors qu’ils proposaient des ventes privées éphémères, nous offrions la possibilité de décliner les créations de ces mêmes artistes sur différents supports. La frontière est proche pour le client final car il achète à la fin le même produit, mais le business model est lui complètement différent.

Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?

Clairement les ressources humaines. Créer Triaaangles est un travail titanesque et s’entourer était primordial. J’ai démarré cette activité avec 30 000 euros de Love Money, 20 000 euros d’investissement et des idées plein la tête. J’ai eu la chance de travailler avec un ami développeur qui a facilité la partie financière et qui m’a fait confiance, mais je pense qu’avec une aide plus conséquente à la base nous serions allés beaucoup plus vite et de manière bien plus efficace.

Pour compenser le manque de moyen, j’ai redoublé d’effort et j’ai essayé d’être multi fonction pour externaliser le moins possible. J’ai tout misé sur les partenariats stratégiques pour nous permettre de rayonner à moindre coût et j’ai surtout travaillé sur ma communauté pour que nos artistes deviennent prescripteurs de nos services en ligne. Cela a plutôt bien marché et je mets aujourd’hui tout en œuvre pour leur donner un maximum d’outils de partage et de communication.

triaaangles-2Sur ce marché, quel est votre principal atout ?

Notre principal atout, c’est notre communauté artistique. Avec eux, nous sommes capables de proposer un immense catalogue de design en ligne. Nous pouvons créer des partenariats sur n’importe quel thème, lancer des séries limitées, organiser des concours créatifs… Tout est organisé autour de cette sphère créative, ce sont nos artistes qui font ce qu’est Triaaangles aujourd’hui. Tout comme Facebook ou Twitter nous sommes intimement liés à nos utilisateurs.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?

« La famille, c’est le plus important ». Cette phrase de mon père, un peu cliché et qui sur le moment ne m’avait pas forcément marquée, prend un peu plus de sens chaque jour dans mes activités. La famille est un mot qui désigne les membres d’une même communauté réunie par des liens de parenté. Ce sentiment d’appartenance est une véritable force lorsque la « famille » est soudée et finalement, c’est exactement ce que nous essayons d’insuffler au sein de notre communauté créative.

Tout est affaire de cercles et d’appartenance, soignez vos amis et vos collaborateurs comme s’ils étaient des membres de votre propre famille, il n’en ressortira que des effets positifs.

Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?

Jay Z. C’est d’ailleurs la seule personne que je suis allé voir en concert. J’admire son travail et son évolution car il ne suit pas, il crée les tendances. C’est une véritable prise de risque à chaque album et j’aime le risque, ça se respecte le risque. Il est devenu une référence dans son domaine sans l’imposer, sans argent au départ, juste parce que c’est le meilleur, et c’est ce que je veux pour Triaaangles.

On peut payer, mettre des millions sur la table pour ouvrir 100 magasins d’un coup et « imposer » sa visibilité, mais si on arrive à transmettre l’amour de notre travail à nos clients comme le fait Starbucks par exemple, on ne joue plus dans la même catégorie. La communication n’est plus une affaire d’investissement média mais une affaire d’expérience et de partage, je trouve ça tellement plus intéressant.

Fondateur : Julien Cardillo

Investisseurs : love money

Date de création : novembre 2012

Nombre de salariés : 2

Chiffres d’affaires : 80 000 euros

Société basée à : Aix-en-Provence

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