ARTS ET CULTURELes dernières actualités de la tech

La startup du jour : Artsper, la vente d’oeuvres d’art sélectionnées

Lancé en février 2013, le projet a été rejoint par Steve Rosenblum, le fondateur de Pixmania.

  • L’entreprise de demain
Chaque jour, Frenchweb met en avant une jeune entreprise en croissance pour découvrir sa stratégie et ses objectifs de développement.

Vous avez fondé une société en croissance?  Faites vous connaître!

Artsper est une startup parisienne fondée en 2013 qui proposant un site de vente d’oeuvres d’art « sélectionnées par des galeries partenaires, proposant un large choix d’oeuvres uniques (photographies, peintures, dessins …), à la portée de tous les budgets ».

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

La newsletter hebdo

Recevez chaque lundi l'actualité de notre écosystème

Plus de détails avec Hugo Mulliez, co-fondateur.

Frenchweb : Comment avez-vous eu l’idée de votre société ?

artsper-2

Hugo Mulliez, co-fondateur: L’idée de monter une start-up de vente en ligne dans l’art contemporain est arrivée lorsque j’ai découvert qu’aux Etats-Unis, des sites de e-commerce sur le marché de l’art commençaient à faire du bruit. Il se passait quelque chose, les lignes bougeaient… alors que l’art était encore un des seuls marchés à résister à la vente en ligne.

Début 2012, j’ai voulu savoir si un modèle européen pouvait exister. J’ai donc testé l’idée auprès d’une trentaine de galeries, d’artistes, d’amateurs et de collectionneurs, d’acteurs du marché de l’art comme de commissaires-priseurs pour comprendre. J’ai ainsi développé une certaine connaissance du marché et la conviction qu’un tel site ne pouvait se développer rapidement en Europe qu’en vendant des oeuvres d’art sélectionnées par des galeries partenaires : un site qui valorise l’expertise des galeries en respectant leur identité et leur engagement auprès des artistes. 6 mois après, on était convaincu d’une réelle opportunité : été 2012, on s’est lancé.

A quel besoin apportez-vous une réponse ?

Nous nous adressons à tous les amateurs d’art, initiés ou non, déjà collectionneurs ou non. Les collectionneurs connaissent les galeries et les artistes, leur travail et leur sérieux. Or ces galeries et ces artistes sont exposés sur Artsper. Les acheteurs sont donc rassurés. C’est vrai qu’avec notre catalogue de 1 600 oeuvres sélectionnées, réparties entre dessins, photographies, peintures et quelques sculptures, chacun peut trouver son coup de coeur. Mais cette histoire nous a prouvé que notre business model était crédible. D’une manière plus générale, le site Artsper touche un public plus large que celui des visiteurs de galeries. C’est ainsi l’opportunité pour une galerie de toucher de nouveaux passionnés d’art à travers notre site.

Nous développons aussi les relations avec les entreprises et les professions libérales pour les convaincre d’acheter des oeuvres de qualité. C’est aussi une cible intéressante pour les galeries. Elles n’ont pas le temps de les prospecter. C’est très intéressant pour les entreprises qui peuvent obtenir des avantages fiscaux. Nous les accompagnons aussi pour choisir leur mode d’acquisition (paiement direct, mécénat, leasing) ou même constituer leur propre collection.

Très simplement, comment gagnez-vous de l’argent ?

Aujourd’hui, Artsper prélève uniquement une commission sur les ventes réalisées via le site. Le service est donc gratuit. Il y aura une formule d’abonnement, mais plus tard. Si nous faisons du bon travail de promotion, nous aurons des ventes et nous serons donc récompensés.

Qui sont vos compétiteurs ?

Artsy, Paddle8, Amazon Fine Art

quoi ou à quelles sociétés vous compare-t-on par erreur ?

On nous demande régulièrement si nous faisons comme Artprice ou Artnet, qui sont sur le marché depuis très longtemps mais qui ont un positionnement complètement différent.

Quelle a été l’une des premières problématiques dans votre développement, et comment y avez-vous fait face ?

La réticence des marchands et des collectionneurs face à la dématérialisation. Seulement, une étude Hiscox nous montre le contraire : 68 % de collectionneurs ont déjà acheté une oeuvre d’art sur Internet. Les gens ne sont donc pas aussi frileux. Artsper a une responsabilité auprès des acheteurs à travers plusieurs garanties. Il y a une garantie sur les retours : si on n’est pas satisfait, on peut retourner l’oeuvre. La deuxième garantie couvre les éventuels problèmes liés au transport. Artsper fournit donc donc un service client exceptionnel. C’est très rassurant pour nos acheteurs.

Ensuite, sur Artsper, nous améliorons constamment le rendu visuel des oeuvres et l’expérience utilisateur. Les photos sont haute définition, avec la possibilité de zoomer sur l’oeuvre pour voir tous ses détails. L’utilisateur peut même visualiser une oeuvre à l’échelle dans une pièce pour mieux
évaluer ses dimensions. Nos modérateurs produisent, avant qu’une oeuvre passe en ligne, le contenu pour raconter son histoire, expliquer qui est l’artiste, qu’a fait l’artiste. Tous ces contenus mettent en confiance l’acheteur, qu’il soit collectionneur ou non, pour qu’il puisse appréhender correctement l’oeuvre et
ainsi, passer à l’acte d’achat sereinement.

Sur ce marché, quel est votre principal atout ?

Nous sommes les garants de la qualité des oeuvres que nous présentons.  Avec notre choix de vendre des oeuvres de galeries d’art, nous avons construit une double garantie : celle d’Artsper et celle des galeries. Avec l’aide de Philippe Charpentier, nous sélectionnons des galeries présentes dans les foires d’art contemporain européennes qui ont un positionnement intéressant, qui travaillent en confiance avec les artistes et ont une réputation. Ces foires sont la garantie de qualité des galeries puisque qu’elles passent devant les comités artistiques de ces foires. Mais Artsper va plus loin en offrant l’expertise de ses conseillers et plus de 1 600 oeuvres sélectionnées sur le site : dessins, peintures, photographies et parfois sculptures sont accompagnés d’un contenu éditorial de qualité pour que les achats soient pertinents. Avec ses galeries partenaires, Artsper fournit aux amateurs une information privilégiée pour apprécier et acheter des oeuvres d’art fortes et des artistes en devenir.

Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné et par qui ?

Au fil de différentes rencontres avec des personnalités, s’est constitué ce comité des « sages » : Steve Rosenblum, d’abord, le créateur de Pixmania mais aussi collectionneur d’art contemporain. Nous avons eu l’opportunité de le rencontrer plusieurs fois pour discuter d’Artsper, de son business model. Au bout d’un moment, nous lui avons simplement proposé de prendre part au projet. Il a répondu positivement très rapidement : il se reconnaît dans Artsper.

Son intérêt pour l’art a commencé très tôt et il était confronté aux difficultés rencontrées par tous les amateurs non initiés pour acquérir une oeuvre d’art : ne pas appartenir au réseau d’initiés. L’idée de faciliter l’accès et l’acquisition d’oeuvres d’art via le web lui plaisait beaucoup, étant lui-même un des leaders du ecommerce français. Renaud Donnedieu de Vabres nous a été présenté. Le contact a été rapide compte tenu de son intérêt pour les nouveaux modèles de la culture. Après plusieurs échanges, il a accepté de faire partie de notre comité. Il fait de nous des initiés au monde de l’art. Nous avons besoin d’être reconnus par nos pairs pour acquérir une légitimité et une notoriété. Et Renaud nous permet cela. Philippe Charpentier, Séverine Boutry et Alexandre Mulliez, sont des personnes que l’on connaît bien. Ils apportent chacun leur propre expertise sur Artsper et ses développements.

Quelle est la personnalité que vous admirez le plus ?

Sean Parker pour la révolution qu’il a lancé avec Napster et Emmanuel Perrotin, un modèle « d’entrepreneur innovateur » dans le monde de l’art contemporain.

Fondateurs : Hugo Mulliez et François-Xavier Trancart

Investisseurs : N.C.

Date de création : fin février 2013

Nombre de salariés : 2

Chiffres d’affaires : NC Mais

Société basée à : Paris

Adresse : Artsper.com

Suivez nous:
Découvrez WE, le nouveau media d'intelligence économique consacré à l'innovation en europe. Retrouvez les informations de plus de 4500 startups et 600 fonds d'investissements Pour en savoir plus, cliquez ici

Un commentaire

  1. Nicolas_Chevant frenchweb timing is definitely one variable for success!

Bouton retour en haut de la page
Share This