La Ville de Paris s’attaque aux dark stores et dark kitchens pour lutter contre « la concurrence déloyale créée par ces modèles frauduleux ».
AFP
Réguler les « dark stores » et « dark kitchens » dans Paris: la mairie de la capitale française a annoncé mercredi mener un « combat symbolique » pour lutter contre « la concurrence déloyale créée par ces modèles frauduleux ».
Cette activité est critiquée par de nombreux élus à travers le monde qui dénoncent pêle-mêle la création de « villes-entrepôts », des nuisances pour les riverains, voire un développement de « l’économie de la flemme ».
La mairie de Paris a décidé d’engager des procédures contre 25 de ces « dark stores », des locaux où sont stockés des produits du quotidien (nourriture, papier toilette, shampoing…) livrés en quelques minutes après avoir été commandés sur internet.
Fin mars, le gouvernement français avait pris un décret considérant ces locaux comme des entrepôts et permettant ainsi à la Ville de Paris comme aux autres communes de contraindre ces « dark stores » à fermer si le Plan local d’urbanisme (PLU) interdit ce type d’activité à l’adresse où ils sont installés.
Dans la capitale, l’essentiel des « dark stores » est aux mains de Frichti et Gorillas, deux sociétés de livraison rapide contre qui la mairie de Paris avait remporté une bataille judiciaire fin mars.
« Les dark stores ont maintenant l’interdiction de s’installer dans des immeubles d’habitation ou des espaces réservés au commerce. Nous avons déclenché des procédures contre 25 d’entre eux et engagerons de nouvelles astreintes administratives » d’un montant plafonné à 250 euros par jour, a déclaré Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo.
La mairie de Paris critique aussi une « concurrence déloyale » créée par ces services de livraison rapide, considérés comme des « trappes à précarité qui reposent sur un système totalement frauduleux », selon le premier adjoint en charge de l’urbanisme M. Grégoire.
Dans la même veine, la mairie de Paris bataille contre les « dark kitchens », dites « cuisines fantômes » qui s’installent dans Paris.
Un projet de Burger King en particulier est dans le viseur de la municipalité: l’enseigne de fast-food souhaite s’implanter dans le 20e arrondissement de Paris avec seulement 20% d’espace dédié à de la vente et 80% consacrés à la production de plats.
« Pour éviter son implantation, on a déclenché ce qu’on appelle un sursis à statuer qui permet d’appliquer par anticipation le futur PLU, qui interdira, je l’espère, l’installation de +dark kitchen+ », a souligné M. Grégoire.
Au total, environ 80 « dark stores » et des dizaines de « dark kitchens » sont implantés dans la capitale.
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