L’Agence française du numérique, un melting-pot géré par une quarantaine de personnes
La promotion des start-up, le déploiement du haut débit et la formation à l’usage d’Internet: trois missions désormais mêlées et regroupées sous un seul chapeau: la fameuse Agence du numérique. Ce 4 février 2014 vient d’être publié au Journal Officiel le décret de création de cette agence, imaginée dès 2013 par Fleur Pellerin et dont la mise en place était initialement annoncée pour septembre 2014.
La secrétaire d’Etat au Numérique Axelle Lemaire en présidera le comité d’orientation. La vocation de cette nouvelle structure est d’assurer le suivi, l’animation et la mise en oeuvre du plan « France Très Haut Débit » imaginé en 2013. La personne qui en prendra la direction sont en cours de recrutement. Pascal Faure, directeur de la Direction générale des entreprises, serait pressenti selon La Tribune.
Les collectivités associées à la gouvernance de l’Agence
En regroupant la Mission FrenchTech, la Mission Très Haut Débit et la délégation aux Usages d’Internet (DUI), le ministère de l’Economie et des Finances traduit sa volonté d’avoir une «approche globale du numérique des les territoires».
«Avec l’Agence du numérique, l’Etat se met au service des territoires pour accompagner le développement des infrastructures et la croissance des écosystèmes de startups» considère d’ailleurs le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.
Le ministère précise que: «l’appuie aux collectivités territoriales, et la co-construction de projets locaux, sera centrale dans l’action de l’Agence. Ces collectivités, collectivités, comme l’ensemble des acteurs, entreprises, associations et administrations concernées, seront associées à sa gouvernance». Une déclaration dans la droite lignée de ce qui avait été annoncé cet automne à l’Assemblée nationale.
35 à 40 personnes au total
Mais pour quel budget ? Avec quels effectifs ? Pour l’instant aucune précision sur ces sujets de la part de Bercy, mais selon une source proche citée par La Tribune, cette agence serait dotée de «quelques centaines de milliers d’euros», les trois services voyant leurs moyens mis en commun. Par ailleurs, rappelons que la partie Mission Très Haut Débit est dotée d’une enveloppe d’1,4 milliard d’euros, la FrenchTech de 15 millions d’euros et la DUI de 540 000 euros. En termes d’effectifs: l’Agence du numérique sera composée de 35 à 40 personnes, dont une vingtaine sur la Mission Très Haut Débit, toujours selon le journal économique.
Outre la question des moyens alloués, cette nouvelle agence est critiquée par certains avant même son entrée en fonction. La députée PRG Dominique Orliac l’avait par exemple décrit il y a quelques mois comme « un enchevêtrement de compétences institutionnelles et financières qui semble plutôt confus ».