L’Allemand Keatz lève 12 millions d’euros pour concocter des plats dédiés à la livraison dans toute l’Europe
Le montant
La start-up berlinoise Keatz, qui prépare des plats dédiés uniquement à la livraison, a bouclé un tour de table de 12 millions d’euros. Les investisseurs historiques, les fonds Project A, UStart, K Fund et JME Venture Capital, ainsi que l’incubateur Atlantic Food Labs, ont participé à l’opération. Le fonds russe RTP Global fait également son entrée au capital de la société allemande à l’occasion de ce tour de table. L’an passé, Keatz avait déjà levé 6 millions d’euros pour accélérer son développement en Europe.
Le marché
Lancée au printemps 2016 par Dimitrios Ploutarchos et Paul Gebhardt, la jeune pousse berlinoise déploie à travers l’Europe des cuisines pensées pour livraison de repas à domicile. Dans ces restaurants «virtuels», la société élimine tous les coûts élevés inhérents au fonctionnement d’un restaurant classique. Ainsi, Keatz garde la cuisine professionnelle et la brigade, mais supprime toutes les contraintes du service en salle, pour se concentrer sur la préparation de plats exclusivement dédiés à la livraison. Ces derniers sont acheminés par Deliveroo, Uber Eats, Glovo, Just Eat, Delivery Hero et TakeAway.
Contrairement aux restaurants traditionnels, qui sont habitués à concocter des plats services sur place, la société allemande anticipe les tracas du transport d’un repas en concevant des plats capables de supporter un trajet d’au moins 15 minutes, aussi bien au niveau du goût et de la température que de la présentation. Pour contenter un maximum de personnes, Keatz a créé huit marques différentes de restaurants «virtuels» (MoodyMonkey, GringoBurritos, OnoOnoPoké…). A ce jour, la start-up exploite dix cuisines en Europe dans lesquelles elle emploie près de 200 personnes. Après Berlin, elle s’est étendue à Amsterdam, Madrid, Barcelone et Munich.
Ces dernières années, plusieurs acteurs ont choisi de se positionner sur ce segment d’activité. C’est notamment le cas de la licorne britannique Deliveroo, qui a lancé en 2017 Deliveroo Editions, un concept de cuisines partagées mises à disposition des restaurateurs pour desservir un quartier où ils ne sont pas présents ou tester un nouveau marché sans réaliser un investissement lourd et périlleux.
Dans la même veine, Taster, société créée en 2017 par Anton Soulier, l’un des pionniers de Deliveroo au Royaume-Uni et ancien directeur général adjoint de Deliveroo France, a déployé des cuisines locales pensées pour la livraison de repas à domicile. Cette dernière, qui collabore avec Deliveroo et Uber Eats, a levé 4 millions de dollars l’an passé pour accélérer son développement en France et préparer son expansion internationale. Plus récemment, la start-up parisienne Dark Kitchen, qui cuisine des plats exclusivement livrés par Uber Eats, a bouclé en février un tour de table d’un million d’euros.
Les objectifs
Keatz entend s’appuyer sur ce financement pour élargir le déploiement de ses cuisines «fantômes» dans toute l’Europe. A plus long terme, la société songe à automatiser ses cuisines, un moyen de gagner du temps et surtout de gonfler ses marges sur un marché exigeant.
Keatz : les données clés
Fondateurs : Dimitrios Ploutarchos et Paul Gebhardt
Création : 2015
Siège social : Berlin
Activité : préparation de repas dédiés à la livraison
Financement : 12 millions d’euros en mars 2019
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