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LDLC retrouve les bénéfices et prévoit une forte progression de sa rentabilité cette année

AFP

Le distributeur en ligne de produits de haute technologie LDLC a traversé sans encombre la crise sanitaire : il a retrouvé les bénéfices au cours de son exercice achevé fin mars et prévoit une forte progression de ses résultats cette année. «L’impact (de l’épidémie) n’est pas, absolument pas négatif, mais significativement positif», souligne le directeur général Olivier de la Clergerie, interrogé jeudi par l’AFP. Comme d’autres vendeurs de produits high-tech, LDLC a enregistré une progression de la demande adressée à ses sites pendant le confinement, ce qui lui a permis de plus que compenser la fermeture de son réseau de magasins «en dur».

Lors de l’exercice écoulé, encore peu affecté par la pandémie, la société basée à Limonest (métropole de Lyon) a dégagé un bénéfice net de 8,3 millions d’euros, alors qu’elle était en perte de 4,8 millions d’euros un an plus tôt, selon un communiqué. LDLC présente désormais ses comptes selon la norme comptable française. En normes IFRS, qu’il utilisait jusqu’à récemment, il était déficitaire l’an dernier de 4,3 millions d’euros. C’est un niveau de rentabilité «historique» pour l’entreprise, mais ses résultats comportent 10,5 millions d’euros de gains exceptionnels dégagés sur la vente du siège social et d’un entrepôt.

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Plus de 600 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année 

Plus significatif pour Olivier de la Clergerie, l’excédent brut d’exploitation est passé d’une année sur l’autre de 1,8 million d’euros à 15,7 millions d’euros, bénéficiant des restructurations engagées depuis deux ans. Il correspond désormais à 3,2% du chiffre d’affaires qui s’est établi en léger retrait à 493,4 millions d’euros.

Pour l’année en cours, LDLC prévoit de porter son chiffre d’affaires au-delà des 600 millions d’euros. Certes, il bénéficiera de l’intégration de la nouvelle filiale Top Achat, qui lui apporte plus de 90 millions de ventes supplémentaires, mais «il y aura aussi de la croissance organique malgré le Covid», assure Olivier de la Clergerie.

Quant à l’excédent brut d’exploitation, il devrait plus que doubler pour atteindre 33 millions. L’endettement qui était devenu un souci – la société s’est retrouvée un temps dans l’incapacité de remplir ses engagements vis-à-vis des banques – est revenu à 8,6 millions d’euros grâce aux cessions immobilières et à l’amélioration du cash-flow. Il devrait avoir complètement disparu l’an prochain.

Pas de fermeture envisagée pour les 52 boutiques du groupe

Si les 52 boutiques du groupe, pour la plupart exploitées en franchise, ont souffert, Olivier de la Clergerie ne s’attend pas à des fermetures. Le groupe, explique-t-il, a accompagné ses partenaires en leur accordant des délais de paiement et un «accompagnement» en matière de trésorerie et de démarches administratives. Et il continue d’envisager de nouvelles ouvertures.

Dans un nouveau secteur d’activité pour lui, les articles de puériculture, le groupe continue de tester son concept «l’Armoire de bébé» et vient d’ouvrir un deuxième magasin en région parisienne. LDLC ne compte toujours pas verser un dividende au titre de l’exercice écoulé, mais son directeur général se dit ouvert à une reprise l’an prochain si les résultats sont bien au rendez-vous. «Pourquoi pas ? C’est quelque chose qu’on analyse.»

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